De nouveaux heurts ont été signalés jeudi vers 16h30 à Tripoli, au Liban-nord, entre des dizaines de manifestants et les forces de l'ordre. Il s'agit du quatrième jour consécutif de manifestations violentes contre le confinement général et la détérioration des conditions de vie, avec des heurts qui ont déjà fait un mort et des centaines de blessés.
Selon notre reporter sur place, Lyana Alameddine, les forces de l'ordre ont tiré plusieurs grenades lacrymogènes contre les manifestants, dont certains leur lançaient des projectiles. Un groupe d'entre eux tentait de pénétrer dans l'enceinte du Sérail gouvernemental de la ville, qui était toutefois encerclé de fils barbelés et gardé par des militaires postés sur son toit.
Depuis lundi, les manifestations prennent chaque soir un tour violent à Tripoli et dégénèrent en affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui protestent contre le prolongement du confinement sanitaire. Les mesures strictes mises en place pour ce bouclage total privent en effet de nombreux citoyens de leurs revenus et l'Etat n'a encore fourni aucune compensation ou aide aux personnes fragilisées. Tripoli était déjà l'une des villes les plus pauvres du Liban avant la flambée du nouveau coronavirus.
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