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L'armée israélienne prépare de nouveaux "plans" contre l'Iran, selon son chef



L'armée israélienne prépare de nouveaux

Le chef de l'armée israélienne Aviv Kochavi discutant avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu le 15 janvier 2019. Photo d'archives JACK GUEZ/AFP/Getty Images.

Le chef de l'armée israélienne a affirmé mardi, dans une rare intervention publique, avoir demandé à ses équipes de travailler sur de nouveaux "plans" pour contrer ce qu'il qualifie de menace nucléaire iranienne en cas de décision politique de cibler Téhéran.

Estimant qu'un retour à l'accord sur le nucléaire iranien "serait une mauvaise chose", le général Aviv Kochavi a affirmé avoir ordonné à l'armée de "préparer des plans opérationnels additionnels" en 2021 qui "seront prêts" en cas de décision des politiques de mener une offensive contre l'Iran.

L'Iran, ennemi n°1 d'Israël, et le Groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu en 2015 un Plan d'action global commun (JCPOA en anglais) censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions.

Sous l'administration de Donald Trump, les Etats-Unis ont quitté l'accord en 2018 et lancé une campagne de "pression maximale" en rétablissant puis intensifiant les sanctions américaines contre Téhéran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.

Depuis, Téhéran s'est affranchi de la plupart de ses engagements liés à cet accord, tout en démentant chercher à obtenir une capacité nucléaire militaire.

Les autorités israéliennes craignent que l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, qui considère la politique de Donald Trump vis-à-vis de l'Iran comme un échec, s'accompagne d'une tentative de sauver cet accord.

"Tout accord qui ressemble à l'accord de 2015 est une mauvaise chose, tant sur le plan stratégique qu'opérationnel", a dénoncé M. Kochavi, s'exprimant en hébreu lors d'un congrès organisé par l'Institut de recherche de défense de l'Université de Tel-Aviv (INSS) et diffusé en ligne.

"Les pressions sur l'Iran doivent se poursuivre, l'Iran ne peut pas avoir de capacités pour posséder une bombe nucléaire", a rajouté M. Kochavi, indiquant que l'armée israélienne avait attaqué 500 cibles au Moyen-Orient en 2020.

Depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, Israël a effectué des centaines de frappes aériennes et de missiles dans ce pays, y ciblant les troupes gouvernementales syriennes et leurs alliés: les forces iraniennes et les combattants du Hezbollah libanais.

"En ce qui concerne le front Nord (Syrie, Liban, ndlr), l'Iran ne montre pas d'intention de se retirer et nos opérations sont destinées à empêcher la poursuite de cette implantation", a menacé M. Kochavi.

S'exprimant aussi lors du congrès, le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazy a estimé que "l'administration Biden ne permettra pas à l'Iran de se doter de l'arme nucléaire".

Le chef de l'armée israélienne a affirmé mardi, dans une rare intervention publique, avoir demandé à ses équipes de travailler sur de nouveaux "plans" pour contrer ce qu'il qualifie de menace nucléaire iranienne en cas de décision politique de cibler Téhéran.
Estimant qu'un retour à l'accord sur le nucléaire iranien "serait une mauvaise chose", le général Aviv Kochavi a affirmé...