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Monde - Désarmement

Russes et Américains vers une prolongation du traité New Start

Russes et Américains vers une prolongation du traité New Start

Le nouveau locataire de la Maison-Blanche Joe Biden, alors vice-président des États-Unis, et le président russe Vladimir Poutine, alors Premier ministre russe, lors d’une rencontre à Moscou, le 10 mars 2011. Photo d’archives/Alexander Natruskin/Reuters

Moscou et Washington ont fait un pas vers une prolongation in extremis pour cinq ans du traité-clé de désarmement nucléaire New Start, le Kremlin disant hier « saluer » la proposition en ce sens de Joe Biden. « Nous ne pouvons que saluer la volonté politique de prolonger ce document » à quelques jours de son expiration, le 5 février, a déclaré aux journalistes le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. « Tout dépendra des détails de cette proposition », qui doivent encore « être étudiés », a-t-il toutefois ajouté, la précédente administration américaine, celle de Donald Trump, ayant voulu poser des conditions à la prolongation du traité. Or « un certain nombre de ces conditions ne nous convenaient absolument pas, alors prenons d’abord connaissance de ce que les Américains proposent et nous ferons ensuite un commentaire », a insisté M. Peskov. Le nouveau président américain Joe Biden a proposé jeudi, au lendemain de son entrée dans ses fonctions, de prolonger de cinq ans ce traité-clé de désarmement nucléaire conclu entre Washington et Moscou. New Start est « dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis, et une telle prolongation est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendues », a déclaré la porte-

parole de la Maison-Blanche Jen Psaki au cours d’une conférence de presse. Signé en 2010, ce traité est le dernier grand accord de réduction et de limitation du nombre des armements existant entre les anciens rivaux de la guerre froide qui s’accusent aujourd’hui d’alimenter une nouvelle course aux armements. Portant sur les armes nucléaires stratégiques (celles ayant la portée la plus longue), il limite les arsenaux de la Russie et des États-Unis à un maximum de 1 550 ogives déployées pour chacun de ces deux pays, soit une réduction de près de 30 % par rapport au plafond précédent fixé en 2002. Il limite aussi le nombre des lanceurs et des bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.

L’OTAN satisfaite

L’administration Trump n’avait accepté qu’une prolongation conditionnelle d’un an, le temps de négocier un accord plus global incluant la Chine, mais les pourparlers avec Moscou comme avec Pékin n’avaient pas abouti. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a lui aussi salué la proposition de Joe Biden. « Les accords qui couvrent plus d’armes et qui incluent plus de nations comme la Chine devraient être à l’ordre du jour à l’avenir », a-t-il déclaré dans un communiqué. Élu avec la promesse d’avoir une position plus sévère vis-à-vis de la Russie que son prédécesseur, Joe Biden a néanmoins parallèlement demandé aux services de renseignements américains « un examen global » de la récente cyberattaque géante imputée aux Russes et d’éventuelles « ingérences » dans les dernières élections américaines. Cette analyse doit aussi concerner des informations parues dans la presse américaine selon lesquelles la Russie a versé des « primes » à des talibans pour tuer des soldats américains. Répondant aux questions des journalistes, M. Peskov a évacué ces deux sujets et jugé que « beaucoup d’argent de contribuables américains » avait été dépensé pour accuser, sans succès, la Russie. Le diplomatie russe a affirmé cette semaine espérer un travail « plus constructif » avec Joe Biden pour la prolongation de New Start, estimant que l’administration Trump avait quant à elle mené « une campagne » destinée à mettre fin au contrôle des armements. Donald Trump a retiré les États-Unis de trois accords internationaux-clés : celui sur le nucléaire iranien, le traité INF sur les missiles terrestres de moyenne portée et le traité Ciel ouvert de vérification des mouvements militaires et de la limitation des armements. La Russie a en conséquence quitté ce dernier aussi.

Source : AFP

Moscou et Washington ont fait un pas vers une prolongation in extremis pour cinq ans du traité-clé de désarmement nucléaire New Start, le Kremlin disant hier « saluer » la proposition en ce sens de Joe Biden. « Nous ne pouvons que saluer la volonté politique de prolonger ce document » à quelques jours de son expiration, le 5 février, a déclaré aux journalistes le...

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