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L'Iran interdit les vaccins américains et britanniques

L'Iran interdit les vaccins américains et britanniques

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei. Photo AFP / HO / IRAN'S SUPREME LEADER

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a interdit vendredi l'importation de vaccins anti-coronavirus fabriqués aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, estimant que ceux-ci pourraient servir à "contaminer" son pays.
"Il est interdit d'importer des vaccins faits aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. On ne peut absolument pas leur faire confiance. Il n'est pas impossible qu'ils veuillent contaminer d'autres nations", indique un message de l'ayatollah Khamenei sur son compte Twitter en anglais.
Sont donc bannis en Iran les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca/Oxford qui ont été lancés ou sont sur le point de l'être en Europe et aux Etats-Unis.
"Vu notre expérience avec le sang français contaminé au VIH, les vaccins français ne sont pas dignes de confiance non plus", ajoute le message du numéro un iranien, faisant référence au scandale du sang contaminé sanitaire ayant touché la France dans les années 1980-1990. Plusieurs centaines de personnes ont été contaminées en Iran par le virus du sida dans la décennie 1980 avec des lots de transfusion sanguine français. 

La République islamique est le pays du Proche et du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie de nouveau coronavirus. Le Covid-19 y a fait plus de 56.000 morts sur 1,2 million de personnes contaminées, selon les chiffres officiels. Les autorités elles-mêmes reconnaissent néanmoins que ces statistiques sont largement sous-évaluées. "Si les Américains avaient pu produire [un] vaccin [digne de foi], cette catastrophe liée au coronavirus ne se serait pas produite dans leur pays, où environ 4.000 personnes seraient mortes en un jour", a déclaré M. Khamenei vendredi dans un discours télévisé.

Russie, Chine ou Inde 
Il faisait là référence au nombre des décès dus au Covid-19 annoncé la veille par l'Institut Johns Hopkins aux Etats-Unis.
Les tensions entre la République islamique et Washington, ennemis de plus de quarante ans se sont nettement intensifiées sous la présidence de Donald Trump aux Etats-Unis.

En mars déjà, l'ayatollah Khamenei avait rejeté une offre de M. Trump d'aider l'Iran à faire face à la pandémie. "Nous nous méfions des intentions des Américains et ne comptons pas sur ces aides", avait-il déclaré, qualifiant les Etats-Unis d'ennemi "le plus féroce et le plus vicieux" de son pays. Ces dernières semaines, l'Iran s'est plaint de ne pas pouvoir acheter de vaccins contre le Covid-19 à l'étranger à cause des sanctions américaines qui entraînent selon Téhéran un blocage des transactions au moment du paiement.

"Certains scientifiques iraniens vivant aux États-Unis ont voulu préparer et expédier 150.000 doses du vaccin Pfizer, mais l'envoi a été annulé" compte tenu de la décision du guide suprême, selon un communiqué du Croissant-Rouge iranien cité par plusieurs médias locaux. "Un million de doses du vaccin devraient être livrées au Croissant-Rouge [en provenance] peut-être de Russie, de Chine ou d'Inde", ajoute ce communiqué.

L'Iran développe par ailleurs son propre vaccin. Les autorités ont annoncé fin décembre le lancement de "la première phase" des essais cliniques

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a interdit vendredi l'importation de vaccins anti-coronavirus fabriqués aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, estimant que ceux-ci pourraient servir à "contaminer" son pays."Il est interdit d'importer des vaccins faits aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. On ne peut absolument pas leur faire confiance. Il n'est pas impossible qu'ils veuillent contaminer d'autres...