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Monde - Manifestations

Appels à destituer Trump, Biden au chevet d’une Amérique meurtrie

Censée être une simple formalité, cette certification des résultats de l’élection présidentielle a tourné à « l’insurrection », selon les termes du président élu.

Appels à destituer Trump, Biden au chevet d’une Amérique meurtrie

Les partisans du président américain Donald Trump se couvrent le visage pour se protéger des gaz lacrymogènes lors d’un affrontement avec des policiers devant le Capitole à Washington, le 6 janvier 2021. Leah Millis/Reuters

Les appels à écarter Donald Trump du pouvoir se multipliaient hier au lendemain des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole, un premier élu républicain se joignant au chœur démocrate qui réclame son départ. Le milliardaire républicain apparaît de plus en plus isolé, tandis que son successeur Joe Biden endosse déjà le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d’une Amérique meurtrie et divisée. Le prochain président américain, qui s’installera à la Maison-Blanche dans 13 jours, devait s’exprimer hier en début d’après-midi depuis son fief de Wilmington, à un peu de moins de 200 kilomètres de Washington qui se remet, sous un soleil hivernal, d’une journée de chaos inimaginable. Au Congrès, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a exhorté le vice-président Mike Pence à démettre Donald Trump de ses fonctions, en accusant le président sortant d’avoir « incité » les violences. Il a appelé le bras droit de Donald Trump à invoquer le 25e amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité de membres du cabinet à déclarer le président « inapte » à exercer son rôle. Selon certains médias américains, la possibilité d’invoquer le 25e amendement a été discutée par des ministres dès mercredi soir. Premier républicain à sauter le pas publiquement, un élu de la Chambre, Adam Kinzinger, a appelé hier à suivre cette voie, inédite, « pour le bien » de la démocratie américaine. Donald Trump a « attisé les braises » de la violence, a-t-il accusé. Si le cabinet n’agit pas, a menacé Chuck Schumer, alors le Congrès devra lancer une procédure de destitution. Un groupe d’élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient hier à présenter des articles d’« impeachment ».

« Insurrection »

Mike Pence a certifié la victoire de Joe Biden (306 grands électeurs contre 232) au milieu de la nuit, devant les deux Chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire. Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à « l’insurrection », « presque à la sédition » selon les termes du président élu, quand une foule de partisans du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats. Les images prises de l’intérieur du majestueux bâtiment marqueront l’histoire : élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires. Ces scènes ont suscité consternation et indignation à travers le monde, et l’image des États-Unis, qui se posent volontiers en modèle démocratique, a été durablement abîmée. « Notre tâche aujourd’hui et pour les quatre années à venir est (...) de permettre un renouveau de la politique dont la finalité est de résoudre les problèmes, pas de souffler sur les flammes de la haine et du chaos », a déclaré Joe Biden mercredi lors d’une déclaration solennelle. « L’Amérique est bâtie sur l’honneur, la décence, le respect et la tolérance », a insisté cet homme un peu frêle, très respecté à Washington, qui prendra les rênes du pouvoir à l’issue d’une très longue carrière politique. Temporairement bloqué par Twitter et Facebook, Donald Trump apparaît extraordinairement en retrait. Il ne s’est plus exprimé depuis la diffusion d’une courte vidéo dans laquelle il appelait les manifestants à « rentrer chez eux », mais où il déclarait aussi sans preuves que l’élection avait été « volée ». Dans un bref communiqué, il s’est simplement engagé depuis à un transfert du pouvoir « ordonné », réaffirmant son « complet désaccord » avec le résultat.

« Trop c’est trop »

Au sein du Parti républicain, de son gouvernement et dans son équipe rapprochée, le malaise est palpable. Son jusqu’au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp. On y prépare la suite, certains en prenant leur distance, à l’image de Mick Mulvaney, émissaire des États-Unis en Irlande du Nord, qui a démissionné. « Je ne peux pas rester, pas après hier (mercredi) », a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet du tempétueux président. Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ. Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a déclaré dans la nuit qu’il cessait d’emboîter le pas du président : « Ne comptez plus sur moi. Trop, c’est trop. » Depuis plus de deux mois, l’ancien homme d’affaires de New York arrivé au pouvoir en 2017 refuse d’accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Et les scènes de violence de mercredi sont, pour beaucoup, l’aboutissement de cette croisade. Pour Barack Obama, ces violences sont « un moment de déshonneur et de honte » pour l’Amérique. « Mais pas une surprise. » La chancelière allemande Angela Merkel s’est dit « triste » et « en colère », pointant la responsabilité de l’actuel locataire de la Maison-Blanche. Arrivant au pouvoir dans un moment difficile de l’histoire américaine, Joe Biden bénéficiera cependant de tous les leviers du pouvoir pour au moins deux ans. Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Source : AFP

Les appels à écarter Donald Trump du pouvoir se multipliaient hier au lendemain des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole, un premier élu républicain se joignant au chœur démocrate qui réclame son départ. Le milliardaire républicain apparaît de plus en plus isolé, tandis que son successeur Joe Biden endosse déjà le rôle du dirigeant chargé de panser les...

commentaires (3)

CA ME RAPPELLE LES QQS DEMISSIONS DE NOS MINISTRES TRES HONORABLES QUI ONT ATTENDU SI LONGTEMPS AVANT DE LE DECIDER.... AINSI LES REPUBLICAINS AURAIENT DU FAIRE BEAUCOUP PLUS DES LES QQS JRS SUIVANT LES ELECTIONS DE NOVEMBRE, QUAND TRUMP DEVENAIT OUVERTEMENT SCHIZOPHRENE

Gaby SIOUFI

10 h 34, le 08 janvier 2021

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Commentaires (3)

  • CA ME RAPPELLE LES QQS DEMISSIONS DE NOS MINISTRES TRES HONORABLES QUI ONT ATTENDU SI LONGTEMPS AVANT DE LE DECIDER.... AINSI LES REPUBLICAINS AURAIENT DU FAIRE BEAUCOUP PLUS DES LES QQS JRS SUIVANT LES ELECTIONS DE NOVEMBRE, QUAND TRUMP DEVENAIT OUVERTEMENT SCHIZOPHRENE

    Gaby SIOUFI

    10 h 34, le 08 janvier 2021

  • "Les appels à écarter Donald Trump du pouvoir" Mais ces appels ont commence depuis le premier jour de son investiture. Toute cette haine ses divisions et ces événements tristes et indignes d'une démocratie ne sont que la conséquence des actions des démocrates depuis l'élection de Donald Trump a la maison blanche. Biden et ses amis démocrates ont détruit les USA et l'avenir montrera O combien les Américains vont regretter amèrement son élection. Espérons seulement que le Liban ne sera pas le dindon de la farce une fois de plus car la manière dont les politiques Libanais se meuvent seulement des catastrophes nous attendent.

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 50, le 08 janvier 2021

  • Curieux que l'on parle si peu de cette manifestante abattue par la police, Si elle avait été noire, on aurait eu droit à des manifestation dans tout le pays, et même dans le monde entier,

    Yves Prevost

    07 h 31, le 08 janvier 2021

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