Le pape défend la présence chrétienne en Irak et en Syrie

Le pape François a défendu jeudi les bienfaits de "la présence chrétienne" en Syrie et en Irak, en appelant la communauté internationale à encourager le retour des populations qui ont fui la guerre. "Mes pensées vont surtout aux personnes qui ont dû quitter leur propre maison pour échapper aux horreurs de la guerre, à la recherche de conditions de vie meilleures", a déclaré le pape dans un message vidéo diffusé jeudi à l'occasion d'une rencontre en ligne organisée par le Vatican avec une cinquantaine d'ONG catholiques travaillant dans la région.

François avait créé la surprise en annonçant lundi qu'il se rendra début mars en Irak, notamment à Bagdad et Mossoul, une première historique pour un pape. Jusqu'en 2003, l'Irak, pays à majorité musulmane chiite, comptait un million et demi de chrétiens. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 300.000 à 400.000, selon l'ONG Hammourabi, qui milite pour la défense des droits de la minorité chrétienne en Irak. "Je pense en particulier aux chrétiens contraints d'abandonner les lieux où ils sont nés et où ils ont grandi, là où leur foi s'est développée et enrichie. Nous devons veiller à ce que la présence chrétienne sur ces terres continue d'être ce qu'elle a toujours été : un signe de paix, de progrès, de développement et de réconciliation entre les personnes et les peuples", a ajouté le pape argentin dans son message.

Evoquant tous les réfugiés souhaitant rentrer dans leur pays, il a appelé "la communauté internationale à faire tout son possible pour encourager ce retour, en garantissant la sécurité et les conditions économiques nécessaires à sa réalisation". François, qui tenait à encourager les agences catholiques travaillant sur le terrain, s'est réjoui d'une rencontre virtuelle "pour réfléchir aux graves problèmes qui affligent encore aujourd'hui les populations aimées de Syrie, d'Irak et des pays limitrophes". Le colloque annoncé en détail par le Vatican s'est toutefois tenu à huis clos.