Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, qui coprésidait mercredi avec l'ONU une nouvelle visioconférence internationale de "soutien à la population libanaise", quatre mois après l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth, a assuré ne "rien lâcher sur les exigences" concernant les réformes réclamées au Liban par la communauté internationale.
"Nous ne lâcherons rien (...) sur nos exigences, qu'elles portent sur les réformes ou l'enquête sur les origines de l'explosion du port", a affirmé le président Macron, lors d'une brève allocution par visioconférence, dont des extraits ont été rapportés par l'agence Reuters. "Je me rendrai à nouveau au Liban en décembre pour les porter", a également déclaré le président français.
Un peu plus d’une trentaine de chefs d’État, de gouvernement, de ministres, ainsi que des institutions internationales – Banque mondiale, Fonds monétaire international notamment – et des ONG libanaises participent à cette visioconférence.
Ces derniers mois, le Liban n'a cessé de s'enfoncer dans la crise économique, une "dépression délibérée", selon la Banque mondiale qui, dans un rapport accablant publié mardi, a dénoncé l'incapacité des dirigeants à s'entendre sur "une action politique efficace". En plus d'une dépréciation historique de sa monnaie et d'une hyperinflation, le pays est toujours sans gouvernement plus de trois mois après la démission du Premier ministre, Hassane Diab. Emmanuel Macron, qui s'était rendu à Beyrouth à deux reprises le 6 août puis le 1er septembre, a maintenu cette nouvelle conférence bien que la classe politique libanaise n'ait pas tenu ses engagements de former un nouveau gouvernement pour lancer des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange de son soutien sur le long terme.
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