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Sport - Éclairage

Péril sur les sports d’hiver

Compétitions annulées, soucis financiers : la pandémie de Covid-19 affecte sérieusement le grand cirque blanc.

Péril sur les sports d’hiver

Récemment le biathlon et le ski de fond ont pu lancer leurs saisons, mais le grand cirque blanc est fortement menacé par la pandémie de Covid-19. Markku Ulander et Emmi Korhonen/Lehtikuva/AFP

Malgré les protocoles sanitaires et des calendriers modifiés, les sports d’hiver continuent de subir des annulations d’épreuves dues à la pandémie du nouveau coronavirus, qui affectent largement leurs finances. « Quatre-vingts pour cent des fédérations vont faire faillite et le sport d’hiver sera mort » si jamais les différentes saisons (ski nordique, ski alpin, freestyle, snowboard...) ne pouvaient pas avoir lieu. Le cri d’alarme avait été lancé en octobre par Wolfgang Maier, le directeur sportif de la Fédération allemande de ski (DSV).

Depuis, plusieurs disciplines comme le ski alpin, le freestyle, le saut à skis et récemment le ski de fond et le biathlon ont pu lancer leurs saisons. Pour cela, les fédérations internationales ont largement resserré leurs calendriers : pas d’étape en Amérique du Nord pour la première fois depuis 47 ans en ski alpin, et des épreuves sur un même site pendant deux semaines au lieu d’une en biathlon. Les instances ont également mis en place des protocoles Covid-19 avec tests obligatoires avant et pendant chaque événement pour tous les participants. Les débuts sont assez chaotiques, notamment parce que chaque compétition dépend en plus des autorités nationales, qui ont par exemple empêché les Suédoises de l’alpin, testées négatives, de skier en Finlande, parce que leur entraîneur avait été testé positif.

Malgré cette adaptation à la crise sanitaire, nombre de compétitions continuent d’être annulées après des fins de saison déjà largement amputées au printemps. Ces dernières semaines, le Japon (saut), la Norvège (saut, combiné, fond), l’Estonie (combiné), l’Italie (freestyle), la Chine (freestyle), les États-Unis (freestyle), la Russie (freestyle) et l’Autriche (snowboard) ont tous supprimé des compétitions à cause du Covid-19. Résultat : les finances sont passées dans le rouge, entre les pertes liées aux droits TV, aux sponsors, aux factures des tests de dépistage et à l’absence de public pour des organisateurs de compétitions très populaires dans certains pays de l’arc alpin (Autriche, Suisse). La Fédération internationale de biathlon (IBU) est ainsi passée d’un léger bénéfice prévu à un budget annuel déficitaire de 2,8 millions d’euros pour la saison 2020-2021, selon les chiffres évoqués lors de son congrès tenu par visioconférence le 14 novembre.

La Fédération internationale de ski (FIS), après avoir engrangé un bénéfice de 11,7 millions de francs suisses (10,5 millions d’euros) sur la période 2018-2019 (les comptes sont réalisés sur deux ans), avait budgété dès avril un déficit total de 1,3 million de francs (1,2 million d’euros) pour 2020-2021. Des pertes amenées à se creuser ? « La FIS a travaillé sur différents scénarios et -1,3 million est aujourd’hui un chiffre réaliste, mais nous savons bien que, tout comme pour la pandémie, la situation peut évoluer en bien ou en mal », répond le chef des services de l’instance, Andy Wenger.

La FIS, chargée de l’organisation des compétitions de ski (alpin, nordique, freestyle) et de snowboard, avait également la particularité de compter environ 126 millions de francs suisses (116,5 millions d’euros) en actions et obligations sur les marchés financiers à fin 2019. Un véritable trésor de guerre qui s’est retourné contre elle lorsque les marchés se sont effondrés au premier trimestre: au lieu de gagner 4,2 millions de francs (3,9 millions d’euros) grâce à son pécule, elle a budgété des pertes de 6 millions de francs (5,5 millions d’euros). « Il y a toujours un risque sur les marchés financiers, mais nous travaillons avec une stratégie d’investissement très prudente », explique M. Wenger. En avril, un rapport d’audit des comptes de l’instance d’environ 40 salariés et 50 contractuels louait la gestion financière « très juste » de l’organisation, mais alertait sur les conséquences de la crise en demandant la création d’une task force dédiée. Un conseil qui n’a pas été suivi.

Face aux difficultés, la FIS a aussi dû voler au secours des différents acteurs de ses sports en avançant de septembre à juin le paiement de ses subventions aux fédérations nationales, pour éviter des problèmes de trésorerie, et en proposant de prendre en charge quelque 20 % des prix distribués. Un dernier risque majeur pèse sur ses épaules : l’instance s’est portée garante des Mondiaux de ski alpin à Cortina d’Ampezzo (Italie, en février 2021) et des Mondiaux de saut à ski de Planica (Slovénie, déjà reportés de mars à décembre 2020) et devrait payer plus de 10 millions de francs suisses (9,2 millions d’euros) en cas d’annulation de ces deux événements.

Source : AFP

Malgré les protocoles sanitaires et des calendriers modifiés, les sports d’hiver continuent de subir des annulations d’épreuves dues à la pandémie du nouveau coronavirus, qui affectent largement leurs finances. « Quatre-vingts pour cent des fédérations vont faire faillite et le sport d’hiver sera mort » si jamais les différentes saisons (ski nordique, ski alpin,...

commentaires (1)

En principe c'est dommage que les sports d'hiver souffrent maintenant. Surtout pour un pays comme le Liban qui a une situation geographique particuliere qui permet le ski de fond, le ski et autres sports d'hiver ... c'est un grand atout pour le tourisme au Liban. Mais si on lit l'article attentivement on voit aussi qu'il s'agit surtout d'un probleme purement financier avec une sorte d'investissement dans actions et obligations sur les marchés financiers ... et non pas d'un probleme sportif ou meme pas sanitaire.

Stes David

16 h 24, le 02 décembre 2020

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Commentaires (1)

  • En principe c'est dommage que les sports d'hiver souffrent maintenant. Surtout pour un pays comme le Liban qui a une situation geographique particuliere qui permet le ski de fond, le ski et autres sports d'hiver ... c'est un grand atout pour le tourisme au Liban. Mais si on lit l'article attentivement on voit aussi qu'il s'agit surtout d'un probleme purement financier avec une sorte d'investissement dans actions et obligations sur les marchés financiers ... et non pas d'un probleme sportif ou meme pas sanitaire.

    Stes David

    16 h 24, le 02 décembre 2020

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