Le président libanais, Michel Aoun, a transmis lundi à la présidence du Conseil des ministres le texte de la décision prise vendredi par le Parlement concernant l'audit juricomptable de toutes les institutions de l'Etat, afin que des "mesures légales et opérationnelles" soient prises.
Selon la décision prise vendredi par la Chambre, "tous les comptes de la BDL, des ministères, des offices autonomes, des conseils, des caisses, des institutions financières et des municipalités doivent être soumis, en parallèle, à l'audit juricomptable, sans aucun obstacle ni aucun recours au secret bancaire pour justifier une obstruction".
Le président Aoun a demandé qu'une "initiative soit lancée afin que des mesures légales et opérationnelles soient prises concernant l'audit juricomptable".
La déclaration de vendredi a été présentée sous la forme d’une "décision" ou encore d’une "résolution" – alors qu’une loi serait nécessaire –, et a été adoptée comme une réponse commune à la lettre concernant ce dossier envoyée mardi à la Chambre par le chef de l’État, Michel Aoun. Elle n'a toutefois pas de portée légale, selon des constitutionnalistes de la société civile. La semaine dernière, le cabinet de conseil international Alvarez & Marsal, en charge de l'audit juricomptable de la BDL, avait résilié son contrat avec l'Etat en raison, selon lui, du refus du ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, proche du président du Parlement, Nabih Berry, et celui de la Banque centrale, de lui fournir "dans un futur proche" les documents requis pour mener à bien cette mission, sous prétexte du respect du secret bancaire.
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