Il y a quelques mois, avant le début de la pandémie de Covid-19, la vice-présidente de la Fondation humanitaire al-Walid, Leila Solh Hamadé, avait appelé à la solidarité les habitants de la ville de Hazzine (Baalbeck-Hermel), lors de la cérémonie d’inauguration d’un réseau d’égouts nouvellement achevé dans le village. À son arrivée dans ce village qui faisait partie de la circonscription électorale de son époux Maged Hamadé, Mme Hamadé avait été accueillie par le moukhtar du lieu, hajj Hassan al-Dika, accompagné de membres du conseil municipal, en présence du mufti de Baalbeck-Hermel, le cheikh Khaled Solh, de l’évêque catholique de Baalbeck-Hermel, Mgr Élias Rahal, et des maires des villages de Saïdé, Kfar Dan, Haour Taala, Mazraat Beit Mcheik et Masnaa Zahra, ainsi que des notables de la région. Reçue avec le faste traditionnel d’usage dans la Békaa, par les membres des familles Ismaïl et Berro, Mme Hamadé avait levé le voile sur un mémorial qui lui a été dédié par le village, en l’occurrence une carte du Liban frappée du cèdre. Les présents s’étaient ensuite dirigés vers une salle de réunion publique où, après une récitation du Coran, des discours avaient été prononcés, dans lesquels le sens de l’État, la proximité sociale et la générosité de Mme Hamadé et de son époux ont été soulignés par l’un des édiles présents, Hussein Melhem al-Dika.
Prenant la parole, la vice-présidente de la Fondation al-Walid avait évoqué, non sans nostalgie, les jours de bonheur vécus avec Maged Sabri Hamadé, originaire du caza de Baalbeck-Hermel et disparu prématurément. Elle n’avait pas hésité à rappeler le souvenir d’un homme qui avait été ministre de l’Éducation, qui avait su « agir sans mentir et sans trahir » et avait « réussi à mériter son titre de noblesse que le système féodal tribal lui avait conféré de naissance ; un homme qui n’avait ni eu peur ni trahi dans la période difficile de l’occupation syrienne ».
Leila Solh Hamadé avait conclu son discours en appelant les habitants de Hazzine à « tourner la page des désaccords et des divisions et à affronter, solidaires, aux confins de la patrie, le sous-développement auquel les condamne la négligence d’un pouvoir central qui les a abandonnés à leur sort, sans routes, sans éclairage public, sans canalisations, alors que l’Oronte traverse leur village ». « Ces privations ne constituent-elles pas une raison suffisante pour l’amnistie générale de nos prisonniers (bien sûr pas dans tous les cas) ? » s’était-elle indignée. La vice-présidente de la Fondation al-Walid avait terminé sa tournée par quelques visites privées.
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