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La France "attachée" au "succès" des réformes en Algérie

La France

Un électeur algérien lors du référendum concernant les réformes constitutionnelles du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Photo d'archives AFP

La France s'est dite "attachée" mercredi au "succès" des réformes constitutionnelles engagées par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, tout en se refusant à commenter le résultat du référendum qui s'est traduit par un revers cinglant dimanche pour le pouvoir.

"Les autorités algériennes ont exprimé leur volonté de mener des réformes, en réponse aux aspirations qui ont été exprimées avec civisme et dignité par la population algérienne", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères en référence au mouvement de contestation populaire du "Hirak", qui exige un changement du "système" en place depuis l'indépendance.

"Nous sommes attachés, dans le plein respect de la souveraineté de l'Algérie, au succès de ces réformes", a ajouté Agnès von der Mühll. "C'est aux Algériens et à eux seuls qu'il revient d'en déterminer les modalités et d'en évaluer les résultats", a-t-elle souligné.

Le "oui" l'a emporté avec 66,8% des suffrages exprimés lors du référendum sur la révision de la Constitution algérienne - projet-phare du président Tebboune -, mais le taux de participation s'est établi à 23,7%, un plus bas historique pour un scrutin en Algérie depuis l'indépendance en 1962.

Présentée comme une réponse au Hirak, la nouvelle Constitution met en avant une série de droits et de libertés mais maintient l'essentiel d'un régime "ultraprésidentialiste".

Seulement un Algérien sur cinq a voté en faveur de ce texte censé fonder une "Algérie nouvelle" et plébisciter le président Tebboune, en quête de légitimité après une élection contestée en décembre 2019. Le président algérien, 74 ans, a par ailleurs été contaminé par le coronavirus, plongeant le pays dans un climat d'incertitude politique au lendemain du référendum.

Lors d'un déplacement le 15 octobre à Alger, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait déclaré qu'il appartenait aux Algériens et à "eux seuls" d'exprimer "les aspirations" du Hirak.

"Le président Tebboune a affiché ses ambitions de réformes des institutions pour renforcer la gouvernance, l'équilibre des pouvoirs et les libertés", avait-il lancé, des propos alors interprétés par une partie de la presse algérienne comme un soutien direct au pouvoir en place.

"Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique avec des institutions aptes à la concrétiser", avait-il ajouté.

La France s'est dite "attachée" mercredi au "succès" des réformes constitutionnelles engagées par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, tout en se refusant à commenter le résultat du référendum qui s'est traduit par un revers cinglant dimanche pour le pouvoir.
"Les autorités algériennes ont exprimé leur volonté de mener des réformes, en réponse aux aspirations qui ont été...