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Dernières Infos - Coronavirus

Plus de 1,2 million de morts, nouvelles restrictions en Europe

Plus de 1,2 million de morts, nouvelles restrictions en Europe

Des portraits de personnes décédées du coronavirus projetées sur la cathédrale de Lima, au Pérou, le 1er novembre 2020. Photo AFP / Luka GONZALES

Frappés de plein fouet par la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, qui a déjà provoqué plus de 1,2 million de décès dans le monde, plusieurs pays européens imposent de nouvelles mesures, moins strictes cependant qu'au printemps, malgré une contestation croissante.

L'épidémie n'épargne personne, pas même le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a annoncé dimanche soir s'être placé en quarantaine après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19. A ce jour, au moins 1.200.042 morts, pour 46.452.818 cas, ont été déclarés dans le monde, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi matin.

Si près d'un décès sur cinq a eu lieu aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec 230.996 morts pour 9.207.364 contaminations, l'Europe est la région où la pandémie progresse le plus vite actuellement. Un argument invoqué par les gouvernements européens pour imposer de nouvelles mesures souvent impopulaires: ainsi, les tensions pourraient encore augmenter cette semaine dans la péninsule italienne.

Le chef du gouvernement Giuseppe Conte va dévoiler lundi soir les détails d'un couvre-feu nocturne national et de restrictions de voyages vers des régions désormais classées en fonction de leur risque sanitaire.

"Restons unis dans ce moment dramatique", a-t-il dit. "La priorité est la défense de la santé". Un pari risqué après les affrontements ayant opposé samedi à Rome la police à des manifestants en colère contre les restrictions imposées pour tenter d'enrayer l'épidémie.

"Le train ralentit"

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a averti que les fêtes de fin d'année, notamment Noël, seraient réduites à des réunions familiales limitées. "Ce sera un Noël dans les conditions imposées par le coronavirus mais ce ne sera pas un Noël dans la solitude (...), nous devons réfléchir à des réunions de la famille proche, peut-être avec des mesures de précaution", a assuré la dirigeante, prévenant qu'il n'y aurait "pas de fêtes de la Saint-Sylvestre d'ampleur".

En Allemagne, les restaurants, bars, cafés mais aussi toutes les institutions culturelles et sportives ont dû fermer leurs portes lundi pour les quatre prochaines semaines, suscitant la circonspection et un certain mécontentement dans la population.

Andreas Tuffentsammer, patron du restaurant Beets & Roots à Berlin, estime que "cela ne peut pas continuer indéfiniment. De nombreux restaurants sont déjà en hibernation. Je ne crois pas que nous pourrons rouvrir normalement avant le printemps prochain".

L'Allemagne "affronte des mois difficiles", a observé la chancelière assimilant la pandémie à "un événement qui n'intervient qu'une fois par siècle". La Belgique, pays au monde où le coronavirus circule le plus, est elle aussi entrée lundi dans un deuxième confinement de six semaines, plus léger cependant que celui du printemps. Sur la place Flagey à Bruxelles, habituellement animée, seuls une poignée de badauds et quelques SDF étaient installés sur les bancs publics.

Le télétravail est obligatoire partout où il est possible et les magasins non essentiels sont fermés. Cependant, fleuristes et libraires ont été autorisés à ouvrir. "On est soulagé", a confié à l'AFP François Bukac, gérant du fleuriste L'Îlot fleuri, sur la place Jourdan, dans le quartier européen. Mais "le climat ambiant n'est pas propice à vendre quoi que ce soit", a-t-il déploré-t-il, constatant une chute d'activité de 30 à 40% par rapport aux chiffres habituels.

Le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus a cependant constaté lundi que les infections et les hospitalisations "augmentent encore mais moins rapidement. Ce train à grande vitesse continue à avancer mais ralentit un peu", a-t-il noté.

En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement a estimé que la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 que l'Europe combat actuellement n'est sans doute pas la dernière, et que l'on peut craindre "plusieurs vagues successives durant la fin de l'hiver". Quelque 46.290 nouveaux cas ont été enregistrés dimanche - soit environ 10.000 de plus que la veille - en France, entrée en confinement vendredi. Le confinement reste cependant en France moins strict que celui du printemps, et 12 millions d'élèves ont effectué lundi leur rentrée. Les établissements sont soumis à un protocole sanitaire renforcé, qui impose notamment le port du masque dès l'âge de six ans.

Face à une "sévère aggravation de la situation", Genève a annoncé pour sa part qu'elle irait au-delà des restrictions nationales imposées en Suisse et fermerait dès lundi soir les bars, les restaurants et les commerces non essentiels. Le port du masque sera également obligatoire sur toutes les remontées mécaniques des montagnes suisses tout l'hiver. Mais contrairement à la France, les librairies resteront ouvertes.

Le prince William infecté

Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec au moins 46.555 morts, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un reconfinement de l'Angleterre de jeudi jusqu'au 2 décembre. Ce reconfinement est "vraiment dévastateur" pour l'économie britannique déjà à genoux en raison de la pandémie, a prévenu l'organisation patronale CBI.

Lundi, le journal The Sun a révélé que le prince William, deuxième dans l'ordre de succession à la couronne britannique, a été infecté par le nouveau coronavirus en avril et a subi des difficultés respiratoires.

Rare bonne nouvelle, mais pour une poignée de privilégiés seulement, le site inca du Machu Picchu, joyau des sites touristiques du Pérou, a rouvert dimanche, pour un nombre de visiteurs limité à 675 par jour. 

Frappés de plein fouet par la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, qui a déjà provoqué plus de 1,2 million de décès dans le monde, plusieurs pays européens imposent de nouvelles mesures, moins strictes cependant qu'au printemps, malgré une contestation croissante.L'épidémie n'épargne personne, pas même le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS),...