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Monde - Disparition

Décès du célèbre reporter Robert Fisk

Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70. 

Décès du célèbre reporter Robert Fisk

Robert Fisk. Photo CreativeCommons/Mohamed Nanabhay

Le célèbre reporter Robert Fisk est décédé à Dublin à l'âge de 74 ans, rapportent dimanche plusieurs médias. M. Fisk serait décédé d'un AVC après avoir été admis à l'hôpital. 

Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70 et a couvert l'actualité du Moyen-Orient et au-delà pendant plus de 40 ans. Une longue carrière lors de laquelle il a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak, l'invasion soviétique de l'Afghanistan, la guerre civile algérienne, l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, l'invasion et l'occupation américaines de l'Irak et les révolutions arabes de 2011.

En 2005, le New York Times l'avait décrit comme étant "probablement le plus célèbre des correspondants étrangers en Grande-Bretagne". Il était un des très rares journalistes occidentaux à avoir interviewé Oussama Ben Laden. Il l'a fait à trois reprises dans les années 1990.

Sa carrière avait commencé au Sunday Express à Londres. Il a ensuite rejoint The Times. Après s'être installé brièvement au Portugal, il a choisi de s'établir à Beyrouth où il a travaillé comme correspondant au Moyen-Orient pour The Times et The Independent. Sa carrière a été honorée par de nombreux prix, notamment le prix Orwell, le British Press Awards International Journalist of the Year et le Foreign Reporter of the Year à plusieurs reprises.

Robert Fisk, dont le travail fut au centre de controverses à la fin de sa carrière notamment en ce qui concerne sa couverture de la guerre en Syrie, a écrit plusieurs livres dont le célèbre Pity the Nation: Lebanon at War et The Great War for Civilisation

Interviewé par L'Orient-Le Jour en 2019, à l'occasion de la 44ème commémoration du début de la guerre libanaise, Robert Fisk avait dit : "Je n’aime pas les histoires sur l’effet qu’ont sur les journalistes les événements qu'ils couvrent. Les personnes pour qui nous devons avoir de la peine sont les victimes et les survivants. Ceux qui doivent vivre l’enfer. Les journalistes, lorsqu’ils se sentent en difficulté, peuvent prendre un billet d’avion en classe affaires et faire une pause". Il avait toutefois accepté de livrer le récit de l’enfer des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en banlieue de Beyrouth, lors des massacres de septembre 1982 commis par des milices chrétiennes, sous l’œil des militaires israéliens. Robert Fisk était en effet l’un des premiers journalistes à entrer dans ces camps, alors même que les tueurs se trouvaient encore sur les lieux.

Lire son témoignage ici

Ils ont couvert la guerre du Liban : cinq journalistes livrent leurs souvenirs les plus marquants



Le célèbre reporter Robert Fisk est décédé à Dublin à l'âge de 74 ans, rapportent dimanche plusieurs médias. M. Fisk serait décédé d'un AVC après avoir été admis à l'hôpital. Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70 et a couvert l'actualité du Moyen-Orient et au-delà pendant plus de 40 ans. Une longue carrière lors de...

commentaires (4)

Curieux ces allégories. Mr Fisk a été un interlocuteur privilégié des Assad en défendant constamment leur régime. Paix à son âme, mais n’exagérons rien!

Bachir Karim

13 h 13, le 02 novembre 2020

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Commentaires (4)

  • Curieux ces allégories. Mr Fisk a été un interlocuteur privilégié des Assad en défendant constamment leur régime. Paix à son âme, mais n’exagérons rien!

    Bachir Karim

    13 h 13, le 02 novembre 2020

  • Je suis triste en apprenant la mort de Robert Fisk mais un AVC, cela peut arriver n’importe quand à n’importe qui. Fisk était avant d’abord un être humain dans le vrai sens du terme. La réponse donné à l’OLJ, cité dans votre article, le prouve : « Je n’aime pas les histoires sur l’effet qu’ont sur les journalistes les événements qu'ils couvrent. Les personnes pour qui nous devons avoir de la peine sont les victimes et les survivants. » Fisk était un être épris de vérité et de justice et c’est pourquoi il a défendu durant toute sa vie la cause palestinienne, se mettant à dos les autorités israéliennes qui ne rataient aucune occasion pour malmener le journaliste irlandais, amoureux du Liban. Que de fois, j’ai pensé en lisant ses articles, mais surtout ses livres, notamment Pity the Nation, que cet homme, s’il n’avait pas été journaliste, aurait pu être écrivain tant son style était élégant, raffiné, enduit d’un voile littéraire. Il pouvait écrire sur le conflit israélo-palestinien ou sur la guerre civile libanaise avec une élégance littéraire digne d’un écrivain de talent. Merci Robert Fisk d’avoir aimé mon pays, d’y avoir résidé longtemps et de ton amour de la vérité.

    Hippolyte

    09 h 54, le 02 novembre 2020

  • Très grande perte!!! Son journalisme objectif, neutre et sans pitié est si rare en notre époque. Grand esprit et défenseur des causes perdues, il nous manquera surtout pour son analyse claire et impitoyable des événements. Son amour pour le Liban en faisait un citoyen d’honneur. RIP

    Françoise Tagher Heneine

    09 h 33, le 02 novembre 2020

  • Des récits objectifs du moyen orient vont nous manquer. Merci à vous pour votre regard critique dans une région toujours sensible. Que votre âme Repose en Paix...

    Chour Hassan

    00 h 29, le 02 novembre 2020

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