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Agenda - Hommage

Pierre de Saab, un esprit de famille au-delà de l’espace et du temps

À mon très cher cousin, Pierre

Aujourd’hui, lundi 26 octobre, pour le dernier adieu qui te sera rendu à l’église Saint-Paul de Cologny, à Genève, tu seras entouré des membres de ta famille la plus intime. Établis dans plusieurs métropoles d’Europe, tu les auras rassemblés autour de toi à l’occasion de ton grand départ. Tes proches et amis restés au Liban te rendront eux aussi hommage, prochainement, ici même, dans ce pays auquel tu es resté profondément attaché. Tu as tenu en effet à faire en sorte de reposer dans la paix éternelle dans ta région d’origine, Baabda. Cet ultime voyage, de Genève à Beyrouth, résume bien ta personnalité et ton caractère. En dépit de la large dispersion des membres de notre famille entre le Vieux Continent et le Liban, tu as voulu et tu as su conserver, bien au-delà de l’espace et du temps, cet esprit de famille auquel tu étais fermement attaché et qui est resté solidement ancré en toi, malgré les épreuves et les vicissitudes de la vie quotidienne de chacun d’entre nous. Tu as maintenu le cap à cet égard à un point tel que tu étais en quelque sorte le « patriarche » de notre grande famille, dans le sens le plus noble du terme, et surtout dans la plus grande discrétion.

Comment oublier que malgré tes nombreuses préoccupations professionnelles, tu trouvais toujours le temps, avec Hedy – je me rappelle encore de votre magnifique mariage, il y a 50 ans, auquel j’étais garçon d’honneur avec ton beau-frère Philippe –, d’être constamment attentif aux problèmes et aux difficultés auxquels nombre d’entre nous étaient souvent confrontés. Cet esprit de famille, Hedy et toi vous n’avez jamais manqué de le porter à bout de bras.

Ton attachement viscéral au Liban, à la terre de tes ancêtres, était en outre pour toi une constante, même si tu résidais une bonne partie de ton temps en Europe. Quand il le fallait, tu répondais toujours présent. Je me souviens notamment comment tu t’es tenu aux côtés de ton beau-frère, le président Amine Gemayel, après son accession à la magistrature suprême, en ta qualité de conseiller économique à la présidence. Comme à ton habitude, c’est dans la plus grande discrétion que tu as assuré cette mission en tous points délicate, d’autant que le pays devait se remettre de la guerre de 1982 avec toutes ses conséquences.

Pierre, dire que tu vas laisser un immense vide autour de nous serait très banal. Dieu t’a peut-être rappelé à Lui de manière prématurée pour ne pas que tu voies de près l’état surréaliste et dépassant tout entendement auquel est parvenu, ou plutôt a été poussé, ton cher Liban. Dans le monde divin où tu reposes désormais, je suis confiant que tu trouveras certainement le moyen d’intercéder auprès du Tout-Puissant pour épargner aux Libanais et à ta large famille un surcroît d’épreuves douloureuses et iniques qui nous sont imposées et qui s’accumulent sans répit.

Michel TOUMA

À mon très cher cousin, PierreAujourd’hui, lundi 26 octobre, pour le dernier adieu qui te sera rendu à l’église Saint-Paul de Cologny, à Genève, tu seras entouré des membres de ta famille la plus intime. Établis dans plusieurs métropoles d’Europe, tu les auras rassemblés autour de toi à l’occasion de ton grand départ. Tes proches et amis restés au Liban te rendront eux aussi...