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Politique

Hariri nommé Premier ministre avec 65 voix

Le chef du courant du Futur a obtenu hier 65 voix sur les 118 députés ayant pris part aux consultations parlementaires contraignantes qui se sont déroulées à Baabda et au terme desquelles il a été chargé de former le nouveau cabinet.

Hariri nommé Premier ministre avec 65 voix

Le groupe parlementaire du Hezbollah a décidé de ne nommer personne. Mohammad Azakir/Reuters

Premier à être reçu à Baabda, l’ancien Premier ministre Nagib Mikati a nommé Saad Hariri pour diriger le prochain gouvernement. Dans une brève déclaration à la presse, il a exprimé l’espoir de la mise en place d’un cabinet « efficace et capable de mettre en œuvre les réformes pour restaurer la confiance sur les plans intérieur et de la communauté internationale ». Idem pour l’ancien Premier ministre Tammam Salam, et le vice-président de la Chambre Élie Ferzli, qui fait pourtant partie du bloc parlementaire du Courant patriotique libre, lequel n’a nommé personne pour former le prochain gouvernement.

« C’est une nouvelle tentative de sauver le pays, sous le parrainage de l’initiative française. La responsabilité de M. Hariri est grande », a déclaré Tammam Salam. M. Ferzli a pour sa part exprimé l’espoir que soit formé un cabinet « œuvrant à atteindre l’objectif fondamental de relever le pays ».

Après que le groupe parlementaire du courant du Futur (18 députés) a nommé le chef de la formation, Samir el-Jisr a exprimé l’espoir que la formation du cabinet ne prendra pas beaucoup de temps.Le groupe parlementaire du Hezbollah (12 députés) n’a, pour sa part, désigné personne pour le poste de Premier ministre. « Nous espérons que notre position contribuera à préserver un climat positif afin d’élargir l’entente nationale (…) qui constitue un passage obligé pour préserver le pays », a déclaré son chef Mohammad Raad.

Celui des Marada de Sleiman Frangié (5 députés) a lui opté pour Saad Hariri. « Le pays est fatigué, il faut former rapidement un gouvernement », a déclaré Tony Frangié, balayant les accusations d’une absence de couverture chrétienne.

Les parlementaires de la « Rencontre démocratique » (7 députés), regroupant les députés joumblattistes, du « Centre indépendant » de Nagib Mikati (4 députés) et du Parti syrien national social (PSNS) (3 députés), ont nommé Saad Hariri pour diriger le prochain gouvernement. « Le plus important en cette période est d’unifier les positions pour faire face aux difficultés », a affirmé Jean Obeid, du groupe Mikati. « Que Dieu vienne en aide à Saad Hariri », a-t-il ajouté. « M. Hariri est le seul candidat. Qu’il assume ses responsabilités », a lancé pour sa part Assaad Hardane (au nom du PSNS). « Nous sommes inquiets pour le destin du Liban et nous voulons des solutions », a-t-il dit.

Dans le groupe de la « Rencontre consultative » (4 députés proches du régime syrien), trois députés n’ont nommé personne, estimant par la voix de leur collègue Walid Succariyé que Saad Hariri « ne symbolise pas le renouveau ». Un quatrième député membre de ce groupe, Adnane Traboulsi, a cependant voté pour Saad Hariri à travers une lettre qu’il a envoyée à la présidence. M. Traboulsi n’a pas pris part aux consultations parce qu’il avait été testé positif au coronavirus.

Les deux groupes parlementaires des Forces libanaises (14 députés) et du Liban fort (17 députés), dont le Courant patriotique libre est la principale composante, n’ont nommé personne non plus. « Cette décision a été prise sur la base de nos principes, même si nous reconnaissons que Saad Hariri a une majorité au sein de la communauté sunnite », a déclaré Georges Adwan au nom des députés FL, réclamant de nouveau la formation rapide d’un cabinet de spécialistes. « Nous étions favorables à un gouvernement de spécialistes, soutenu politiquement. C’est pour cette raison que nous n’avons pas nommé le candidat qui s’est autodésigné », a commenté pour sa part le chef du CPL, Gebran Bassil. « Cette désignation est entachée sur le plan de la représentation en raison de l’absence du soutien des grandes composantes chrétiennes », a-t-il déploré. « Ceux qui tentent de passer cela sous silence veulent essayer de nous ramener à l’époque de la tutelle syrienne. Cela n’arrivera pas », a-t-il encore martelé. « Si nous avions pensé qu’il y avait un problème de légitimité et de représentation, nous aurions boycotté les consultations. Il n’en a jamais été question », a encore déclaré le leader du CPL, estimant que « c’est Saad Hariri qui a mis cette question sur la table lorsqu’il avait exprimé dans le passé son refus d’être désigné sans le soutien des groupes parlementaires importants qui représentent les chrétiens ».

Les trois députés arméniens (Tachnag) ont pour leur part décidé de nommer Saad Hariri au poste de Premier ministre « en l’absence d’un autre candidat », souhaitant par la voix de Hagop Pakradounian la formation « le plus rapidement possible d’un cabinet de salut, rassembleur et en coopération avec les composantes du Parlement ».

Quant au groupe parlementaire de la « Garantie de la Montagne » (4 députés), dirigé par le chef druze Talal Arslane (qui ne s’est pas rendu à Baabda), il a décidé de ne nommer personne pour former le gouvernement. Derniers à être reçus par le président Michel Aoun, les députés du mouvement Amal (17), dirigé par le président de la Chambre Nabih Berry, ont sans surprise nommé Saad Hariri pour former un « gouvernement de sauvetage le plus tôt possible ».

Dix députés indépendants ont pris part à ces consultations : Eddy Demirdjian, Michel Daher, Nouhad Machnouk, Jihad Samad et Jean Talouzian ont soutenu la candidature de Saad Hariri. Leurs collègues Oussama Saad, Fouad Makhzoumi, Chamel Roukoz et Jamil Sayyed n’ont pour leur part nommé personne.

Le député Michel Murr ne s’est pas présenté pour des raisons de santé.

Premier à être reçu à Baabda, l’ancien Premier ministre Nagib Mikati a nommé Saad Hariri pour diriger le prochain gouvernement. Dans une brève déclaration à la presse, il a exprimé l’espoir de la mise en place d’un cabinet « efficace et capable de mettre en œuvre les réformes pour restaurer la confiance sur les plans intérieur et de la communauté internationale »....

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Et la mascarade continue ...toujours bienise en scène pour bluffer un peuple meurtri

Wlek Sanferlou

01 h 51, le 23 octobre 2020

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Commentaires (1)

  • Et la mascarade continue ...toujours bienise en scène pour bluffer un peuple meurtri

    Wlek Sanferlou

    01 h 51, le 23 octobre 2020

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