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Cafés et restaurants belges fermés un mois face à l'envolée des cas

Cafés et restaurants belges fermés un mois face à l'envolée des cas

Un serveur d'un restaurant de Bruxelles débarrassant une table lors du dernier service avant la fermeture des cafés et restaurants de toute la Belgique, dans le cadre de la prévention contre le coronavirus, le 18 octobre 2020. Photo REUTERS/Yves Herman

Cafés et restaurants ont gardé portes closes lundi en Belgique, une restriction pour un mois jugée dramatique par ce secteur d'activité, et que le gouvernement a justifiée par l'envolée des infections et des hospitalisations liées au coronavirus.

"On ne sent pas considérés, et ça me fait mal au cœur (...) j'en peux plus", a lâché la voix brisée par l'émotion Angelo Bussi, un restaurateur bruxellois rencontré dimanche soir par l'AFP au moment où il accueillait ses derniers clients. "Responsables, cuisiniers, plongeurs, tout le monde souffre", a-t-il ajouté, alors que le secteur a déjà dû subir près de trois mois de confinement entre la mi-mars et début juin.

Lundi matin, les enseignes pratiquant la vente à emporter ont pu ouvrir, notamment dans le quartier européen de Bruxelles, mais elles constituent l'exception.

Dès l'annonce vendredi des fermetures, qui se doublent d'un couvre-feu entre minuit et 5h00 du matin (à compter de lundi soir), des responsables du secteur avaient crié à la "catastrophe".

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé vendredi soir la fermeture des cafés et restaurants pour quatre semaines en mettant en avant la croissance "exponentielle" de la pandémie dans ce pays de 11,5 millions d'habitants. Une évaluation de la mesure sera faite au bout de deux semaines.

Actuellement le chiffre des nouvelles admissions à l'hôpital "double tous les sept jours", ont justifié lundi les experts du centre de crise national sur la pandémie. La Belgique recensait lundi 222.253 cas de coronavirus - un chiffre qui a plus que doublé en un mois -, et 2.485 malades hospitalisés soit près de la moitié du record enregistré le 6 avril (5.759), d'après l'institut de santé Sciensano.
"La situation est particulièrement précaire en Wallonie (le sud francophone, ndlr) puisque ce samedi 17 octobre il y a eu autant d'hospitalisations que lors du pic de la première vague, et la courbe est plus verticale", a averti l'infectiologue Yves Van Laethem, porte-parole du centre de crise.

De son côté le Premier ministre a déploré dimanche soir une situation "bien pire" qu'à la mi-mars en terme d'occupation des soins intensifs (412 lits pour des patients Covid le 18 octobre). Cela "va continuer à se dégrader", a prédit M. De Croo sur la chaîne RTL-TVI, appelant tous les Belges à "limiter au maximum les contacts non nécessaires" pour préserver la capacité des hôpitaux et "soigner tous les gens" qui en ont besoin.

Avec ses 10.413 décès enregistrés lundi, la Belgique est aussi un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie. Elle compte davantage de décès que l'Allemagne (9.789) pour un pays environ sept fois moins peuplé.

Dans le royaume, l'enseignement supérieur a décidé de limiter à 20% maximum la présence des étudiants sur les campus à compter de lundi. La tranche d'âge des 20-29 ans reste la plus touchée par les nouvelles contaminations. A deux semaines des vacances de la Toussaint (à partir du samedi 31), les écoles demeurent ouvertes mais ces congés d'une semaine ont d'ores et déjà été prolongés de deux jours, jusqu'au 11 novembre inclus, dans la partie francophone du pays, pour tenter de ralentir l'épidémie.

Cafés et restaurants ont gardé portes closes lundi en Belgique, une restriction pour un mois jugée dramatique par ce secteur d'activité, et que le gouvernement a justifiée par l'envolée des infections et des hospitalisations liées au coronavirus.
"On ne sent pas considérés, et ça me fait mal au cœur (...) j'en peux plus", a lâché la voix brisée par l'émotion Angelo Bussi, un...