"Avec prudence", Israël a entamé dimanche la première étape de son déconfinement progressif après avoir constaté une baisse du nombre de cas de personnes contaminées au nouveau coronavirus, un mois après l'entrée en vigueur des restrictions.
Les parcs nationaux et les plages ont rouvert, les entreprises n'accueillant pas de public ont pu reprendre le travail et les enfants en bas âge ont retrouvé le chemin de l'école maternelle et de la crèche.
Talia Zinzkin, 40 ans, a "beaucoup hésité" avant de renvoyer son fils de deux ans dans une crèche de Jérusalem. "Mais je pense que ça lui fera du bien d'être avec d'autres enfants et nous devons essayer de vivre normalement", a-t-elle affirmé à l'AFP.
Les Israéliens sont désormais autorisés à se déplacer à plus d'un km de leur domicile et les fidèles ont pu retourner au Mur des Lamentations, lieu de prière le plus sacré du judaïsme, et sur l'Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, dont les accès étaient jusqu'alors restreints aux seuls habitants de la Vieille ville de Jérusalem.
L'église du Saint-Sépulcre, bâtie sur le lieu où Jésus a été crucifié et mis au tombeau selon la tradition chrétienne, a également rouvert ses portes.
"Nous sortons (du confinement) cette fois-ci avec prudence", a affirmé samedi soir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, cette première phase de déconfinement devant s'étaler sur plusieurs mois, jusqu'en février 2021.
"Continuez de respecter les règles", a appelé le professeur Ronni Gamzu, coordinateur de la lutte anticoronavirus, estimant que "le défi est toujours devant nous".
Les rassemblements restent limités à moins de 10 personnes en intérieur et 20 en extérieur et le port du masque sanitaire est toujours obligatoire.
Le comité ministériel en charge du virus doit se réunir dimanche ou lundi pour aborder la question de la deuxième phase de déconfinement.
Israël s'était targué d'une bonne gestion de la crise sanitaire au printemps et avait rapidement mis fin à un premier confinement afin de remettre l'économie sur les rails.
Mais le pays de neuf millions d'habitants a enregistré en septembre l'un des plus fort taux de contamination au monde, selon des données de l'AFP.
Fin septembre, le nombre de contaminations quotidiennes se situait entre 8.000 et 9.000 cas mais est retombé à près de 400 samedi. Le ministère israélien de la Santé a officiellement recensé plus de 302.900 malades, dont 2.200 décès depuis le début de la pandémie.
Le confinement, mis en place le 18 septembre, reste en vigueur dans plusieurs localités juives ultra-orthodoxes du pays où le taux d'infection reste élevé.
Le rabbin Chaïm Kanievsky, l'un des dirigeants spirituels ashkénazes les plus influents, a enjoint ses fidèles à rouvrir les écoles ultra-orthodoxes, malgré l'interdiction émanant des autorités.
M. Netanyahu a spécifiquement appelé les juifs ultra-orthodoxes à "suivre les règles" et a averti que les restrictions seraient immédiatement rétablies en cas de recrudescence du nombre de cas.
Depuis juillet, un mouvement de contestation dénonce la gestion de la crise sanitaire et économique du Premier ministre, jugée catastrophique, le taux de chômage ayant bondi ces derniers mois.
Samedi soir, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à manifester dans tout le pays, notamment près de sa résidence officielle à Jérusalem pour réclamer la démission de M. Netanyahu, en outre inculpé pour corruption.
0 depuis mercredi.Le ministère israélien de la Santé a officiellement recensé plus de 302.800 malades, dont près de 2.200 décès depuis le début de la pandémie.
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