Des dizaines de personnes ont manifesté samedi soir contre le harcèlement sexuel et la violence domestique, au cours d'une procession organisée par le "Club séculier" des étudiants de l'Université américaine de Beyrouth (AUB).
Marchant de la rue Bliss, dans le quartier de Hamra, jusqu'à la Corniche du front de mer, les contestataires ont scandé des slogans contre "la culture du viol", le "racisme", le "régime patriarcal" et pour les libertés, appelant les femmes à "élever leurs voix". "Contre le viol, révolution ! Pour la libération des femmes, révolution", ont encore crié les manifestants, hommes et femmes, selon des images en direct diffusées sur le compte Facebook Akhbar al-Saha. A leur arrivée sur la Corniche, les participants à cette action ont allumé des bougies en hommage aux victimes de violences sexuelles.
Dans leur appel à manifester, les organisateurs sont revenus sur plusieurs épisodes de violence sexuelle ayant eu lieu au cours des derniers mois. Ils ont aussi stigmatisé la hausse des cas de violence domestique enregistrée lors du confinement imposé pour lutter contre le coronavirus, ainsi que l'affaire d'une jeune fille de quatorze ans qui avait été agressée sexuellement avant d'être immolée vivante par trois hommes dans la banlieue de Beyrouth. "Avec la chute des systèmes économique et politique au Liban, les femmes et les groupes marginalisés doivent faire face à toujours plus de risques", ont-ils notamment déploré.
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