Sit-in d'employés de l'hôpital Rafic Hariri pour réclamer leurs droits

Un groupe d'employés de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth ont tenu jeudi un sit-in pour réclamer le paiement des montants qui leur sont dus, alors que cet établissement, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, subit une forte pression, dans un contexte de crise économique et sanitaire.

Les membres du corps médical se sont rassemblés devant le siège du ministère de la Santé, selon les images de la chaîne LBCI. Ils ont crié leur colère et déploré les "retards dans le paiement des montants dûs". Ils ont appelé les parties concernées à intervenir afin de "sauver les employés de l'hôpital". Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara el-Asmar, était présent à leurs côtés. 

"Cela fait deux mois que nous ne percevons qu'une partie de nos salaires", a déploré l'un des membres du corps médical qui prenait part au sit-in. "L'hôpital ne peut plus fonctionner sans un commissaire délégué par le gouvernement", a-t-il mis en garde. "Nous avons perdu 80% de la valeur de nos salaires. Que veulent-ils ? Que nous mourrions ?", a-t-il encore lancé, fustigeant des "rivalités" entre la direction de l'hôpital et le ministère de la Santé.

Déjà en juin dernier, les employés et contractuels de l'hôpital Rafic Hariri avait tiré la sonnette d'alarme, menaçant de ne plus recevoir de patients avant d'avoir obtenu gain de cause, à savoir le paiement de leurs arriérés et l'application de la grille des salaires pour les employés de la fonction publique.

Les hôpitaux publics et privés sont en crise depuis des années, au moment où les finances de l’État libanais sont à sec et que le pays connaît sa pire crise économique depuis trente ans. Cette situation s'est aggravée avec les conséquences de la pandémie du coronavirus.