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Dernières Infos - Récusation d'Adib

Berry : Nous sommes les plus attachés à l'initiative de Macron

Berry : Nous sommes les plus attachés à l'initiative de Macron

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Photo d'archives AFP

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, qui dirige le mouvement chiite Amal, s'est défendu samedi d'avoir poussé le Premier ministre désigné Moustapha Adib à se récuser de sa mission, affirmant qu'il reste attaché à l'initiative de sortie de crise lancée le 1er septembre par le président français, Emmanuel Macron, lors d'une visite à Beyrouth.

"Personne n'est plus attaché que nous à l'initiative française mais quelqu'un l'a torpillée", a affirmé M. Berry, selon un communiqué de son bureau de presse. "Les réformes sont au coeur de l'initiative française et c'est le gouvernement qui doit mettre en place ces réformes, une fois adoptées", a rappelé M. Berry. "Je pense que toutes les formations parlementaires sont en faveur de ces réformes et le Parlement et celui qui est le plus enthousiaste pour les adopter. Nous restons attachés à l'initiative française et son contenu", a conclu Nabih Berry.

Moustapha Adib a annoncé peu après 11h, samedi à l'issue d'un entretien avec le président Aoun, son incapacité à former un nouveau gouvernement. Le chef de l'Etat a accepté sa récusation, et a annoncé qu'il prendra "les mesures nécessaires prévues par la Constitution".

Le 10 août, six jours après la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a fait plus de 190 morts et 6.500 blessés, le gouvernement de Hassane Diab avait démissionné, sous la pression de la rue. Moustapha Adib, qui était ambassadeur du Liban en Allemagne, avait alors été nommé pour former un nouveau cabinet, quelques heures avant l'arrivée du président français, Emmanuel Macron à Beyrouth, le 1er septembre.

Moustapha Adib était appelé à former, conformément à l'initiative française visant à sortir le Liban de sa crise, un cabinet de "mission" restreint de spécialistes indépendants. Le principal obstacle rencontré par le Premier ministre désigné dans ses tractations concernait le portefeuille des Finances, réclamé par le Hezbollah et le mouvement Amal. Ces deux formations exigent qu'une "personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites, avec à leur tête Saad Hariri. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet. Il y a quelques jours, M. Hariri avait toutefois fait une ouverture, en acceptant qu'un chiite, indépendant, reste à la tête du ministère des Finances, cette fois-ci seulement.

Avec la récusation de M. Adib, le Liban est de nouveau dans l'impasse, au niveau de la formation du nouveau cabinet. Une situation d'autant plus grave que les bailleurs de fonds étrangers répètent qu'aucune aide structurelle ne sera allouée au Liban sans le lancement de réformes désormais bien identifiées.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, qui dirige le mouvement chiite Amal, s'est défendu samedi d'avoir poussé le Premier ministre désigné Moustapha Adib à se récuser de sa mission, affirmant qu'il reste attaché à l'initiative de sortie de crise lancée le 1er septembre par le président français, Emmanuel Macron, lors d'une visite à Beyrouth."Personne n'est plus attaché...