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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Aoun accepte la récusation d'Adib et va prendre "les mesures prévues par la Constitution"

Aoun accepte la récusation d'Adib et va prendre

Le président libanais, Michel Aoun (g), s'entretenant au palais de Baabda avec le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, le 26 septembre 2020. Photo Dalati Nohra/Handout via REUTERS

Le président de la République, Michel Aoun, a accepté samedi la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, qui a dit ne pas pouvoir former le prochain gouvernement, alors que le pays continue de s'enfoncer dans une grave crise politique et économique. Le chef de l'Etat a affirmé qu'il prendra "les mesures nécessaires" prévues par la Constitution.

"Le président Aoun a reçu le Premier ministre désigné qui lui a fait part des difficultés auxquelles il a fait face dans la formation du gouvernement, puis lui a remis par écrit sa récusation. Le président de la République a remercié le Premier ministre désigné pour ses efforts et lui a dit qu'il acceptait sa récusation. Le chef de l'Etat va prendre les mesures convenables prévues par la Constitution", a écrit la présidence sur Twitter.

Le 10 août, six jours après la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a fait plus de 190 morts et 6.500 blessés, le gouvernement de Hassane Diab avait démissionné, sous la pression de la rue. Moustapha Adib, qui était ambassadeur du Liban en Allemagne, avait alors été nommé pour former un nouveau cabinet, quelques heures avant l'arrivée du président français, Emmanuel Macron à Beyrouth, le 1er septembre.

Moustapha Adib était appelé à former, conformément à l'initiative française visant à sortir le Liban de sa crise, un cabinet de "mission" restreint de spécialistes indépendants. Le principal obstacle rencontré par le Premier ministre désigné dans ses tractations concernait le portefeuille des Finances, réclamé par le Hezbollah et le mouvement Amal. Ces deux formations exigent qu'une "personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites, avec à leur tête Saad Hariri. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet.

Le récusation de M. Adib indique que le Liban est de nouveau dans l'impasse, au niveau de la formation du nouveau cabinet. Une situation d'autant plus grave que les bailleurs de fonds étrangers répètent qu'aucune aide structurelle ne sera allouée au Liban sans le lancement de réformes désormais bien identifiées.

Le président de la République, Michel Aoun, a accepté samedi la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, qui a dit ne pas pouvoir former le prochain gouvernement, alors que le pays continue de s'enfoncer dans une grave crise politique et économique. Le chef de l'Etat a affirmé qu'il prendra "les mesures nécessaires" prévues par la Constitution."Le président Aoun a reçu...