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Pompeo défend à l'ONU les "droits inaliénables" contre les "nouveaux" droits humains


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Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à Washington, le 21 septembre 2020. AFP / POOL / Patrick Semansky

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a défendu mercredi à l'ONU les "droits inaliénables", une formule controversée dont il fait la promotion pour dénoncer la multiplication de "nouveaux droits" humains.

En marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, les Etats-Unis ont organisé une session virtuelle consacrée aux droits humains -- un thème surprenant de la part du gouvernement de Donald Trump, qui n'en fait une priorité que lorsqu'il s'agit de dénoncer les principaux pays adversaires de Washington.

"Le projet international en faveur des droits humains est en crise. Des gouvernements autoritaires, de la Chine à l'Iran au Venezuela, privent nos semblables de leurs droits fondamentaux", a d'ailleurs estimé Mike Pompeo dans sa vidéo. Mais il est allé plus loin dans la remise en cause du concept traditionnel de droits humains.

"Pendant ce temps, de nombreuses organisations multinationales se sont égarées, en se concentrant sur des préférences politiques partisanes sans réellement défendre les droits fondamentaux", a-t-il poursuivi. "De nombreuses personnes bien intentionnées ont même proclamé de nouveaux droits inventés qui entravent souvent la défense des droits humains universels", a-t-il ajouté.

La critique n'est pas nouvelle de la part de l'administration Trump, qui a déjà retiré les Etats-Unis du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en dénonçant notamment de présumés "biais" anti-israéliens. Mais le chef de la diplomatie américaine a tenu à la porter devant les Nations unies elles-mêmes. Et il a invoqué pour cela la Déclaration universelle des droits de l'Homme adoptée en 1948 par cette même Assemblée générale de l'ONU, et qui mentionnait les droits "inaliénables" de "tous les membres de la famille humaine".

C'est justement au nom de ces "droits inaliénables" que Mike Pompeo a commencé ces dernières années à prendre ses distances avec le concept de droits humains.

Il a créé au département d'Etat américain une Commission des droits inaliénables, qui a présenté un premier rapport.

Des nombreuses organisations non-gouvernementales ont accusé ce faucon conservateur qui ne perd pas une occasion d'invoquer sa foi de chrétien évangélique de vouloir ainsi restreindre le champ des droits humains en s'appuyant sur une interprétation étroite et inspirée par les croyances religieuses, au détriment par exemple des droits des minorités sexuelles ou du droit à l'avortement.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a défendu mercredi à l'ONU les "droits inaliénables", une formule controversée dont il fait la promotion pour dénoncer la multiplication de "nouveaux droits" humains.En marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, les Etats-Unis ont organisé une session virtuelle consacrée aux droits humains -- un thème surprenant de la part du...