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Politique - Discours

Aoun propose d’abolir la répartition communautaire des portefeuilles « régaliens »

Aoun propose d’abolir la répartition communautaire des portefeuilles « régaliens »

Le président Michel Aoun durant son point de presse. Photo Dalati et Nohra

« Si un gouvernement n’est pas formé, nous nous dirigeons vers l’enfer », a mis en garde hier le président Michel Aoun, qui répliquait du tac au tac à une question de notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chédid. L’image a presque fait oublier qu’elle a été exprimée dans le contexte d’un point presse au palais de Baabda, au cours duquel le président Aoun a proposé, pour sortir de l’impasse gouvernementale, d’abolir la répartition communautaire des portefeuilles dits « régaliens ». « Je propose d’abolir la répartition communautaire des portefeuilles dits régaliens et de ne pas les consacrer à des communautés en particulier, afin que les compétences et la capacité à réussir, et non l’appartenance communautaire, soient les seuls critères de choix des ministres », a déclaré le chef de l’État. Traditionnellement, les quatre ministères dits « régaliens », à savoir les Affaires étrangères, la Défense, les Finances et l’Intérieur – le ministère de la Justice n’a pas ce statut –, sont équitablement répartis entre chrétiens (un maronite et un grec-orthodoxe) et musulmans (un sunnite et un chiite).

Le chef de l’État a tenté de rejeter la responsabilité de l’impasse sur les deux camps, le tandem chiite Amal-Hezbollah qui exige le portefeuille des Finances et les anciens Premiers ministres (sunnites) qui soutiennent Moustapha Adib dans son exigence de ne pas consulter les partis politiques sur la formation de son gouvernement.

« Les blocs parlementaires ne doivent pas être écartés de la formation du gouvernement car ce sont eux qui accordent la confiance ou non au Parlement », a-t-il dit, en allusion à la démarche entreprise par le Premier ministre désigné qui s’abstient de consulter les blocs parlementaires pour le choix des ministres comme ce fut le cas ces dernières années. « De même, il est inacceptable que des ministres ou des portefeuilles soient imposés, notamment par un camp n’ayant pas la majorité parlementaire », a-t-il ajouté, renvoyant les deux camps dos à dos. Le chef de l’État a de nouveau critiqué à demi-mot le Premier ministre désigné. « Lors des quatre dernières rencontres (avec Moustapha Adib), ni mouture de gouvernement ni distribution des portefeuilles ou de noms n’ont été proposées », a-t-il déclaré.

« Nous sommes face à une crise de formation du gouvernement qui ne devrait pas avoir lieu car les échéances qui attendent le Liban ne permettent pas de perdre une seule minute », a encore dit le président Aoun. « Les blocages n’ont pas été réglés. Il n’y a encore aucune solution car toutes celles qui ont été proposées impliquent un vainqueur et un vaincu », a-t-il ajouté.

« Nous avons proposé des solutions logiques et modérées, mais elles n’ont pas été acceptées. Il faut donc revenir à la Constitution et la respecter. C’est la seule solution sur la base de laquelle il n’y aurait ni vainqueur ni vaincu », a poursuivi le chef de l’État, rappelant que la Constitution ne stipule pas qu’une communauté ait un droit sur les ministères. Relancé par notre consœur Hoda Chédid sur le fait que le cabinet ne sera pas prochainement formé, le chef de l’État a répondu hors micro : « Qui sait, il peut y avoir un miracle. »

En réponse à une autre question, le président Aoun a enfin confirmé que des discussions ont eu lieu récemment avec le président français Emmanuel Macron autour de la crise gouvernementale. « Mais c’est nous qui formons le gouvernement, pas le président français », a-t-il ajouté.

« Si un gouvernement n’est pas formé, nous nous dirigeons vers l’enfer », a mis en garde hier le président Michel Aoun, qui répliquait du tac au tac à une question de notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chédid. L’image a presque fait oublier qu’elle a été exprimée dans le contexte d’un point presse au palais de Baabda, au cours duquel le président Aoun a...

commentaires (4)

J'ai lu dans un journal italien des clandestins migrants libanais qui allaient vers Chypre , j'ai eu honte pauvres libanais

Eleni Caridopoulou

18 h 02, le 22 septembre 2020

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Commentaires (4)

  • J'ai lu dans un journal italien des clandestins migrants libanais qui allaient vers Chypre , j'ai eu honte pauvres libanais

    Eleni Caridopoulou

    18 h 02, le 22 septembre 2020

  • SI M. LE PRES ME PERMET, JE SUGGERE D'ABOLIR AUSSI KELLOUN. D'UN SEUL MEME COUP DE BALAI OU D'ASPIRATEUR HAUTE DEFINITION !

    Gaby SIOUFI

    12 h 26, le 22 septembre 2020

  • HAHAHAHAHAHAHAHAHA ! le gendre a fait ecole meme avec bo papa aussi age ! ILS NE NOUS LAISSENT PAS BIEN FAIRE...... OH QUE C'EST DROLE ! OH QUE C'EST RIDICULE ! OH QUE C'EST CRIMINEL !

    Gaby SIOUFI

    12 h 22, le 22 septembre 2020

  • « Mais c’est nous qui formons le gouvernement, pas le président français », a-t-il ajouté. Haha, notre président a parlé...il est très fort devant les journalistes. Ce qui nous intéresse est de voir le gouvernement formé et non entendre la rhétorique politicienne habituelle. Or

    mokpo

    07 h 45, le 22 septembre 2020

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