Un cadre du CPL sorti d'un café par des contestataires à Jal el-Dib

Un proche du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, l'une des principales cibles de la contestation contre la classe dirigeante, a été contraint vendredi de quitter un café dans lequel il se trouvait sous la pression de contestataires à Jal el-Dib, dans le Metn.

Selon des images circulant sur les réseaux sociaux et des sites internet d'informations locales, les protestataires ont adressé au vice-président du CPL chargé des affaires de la jeunesse, Mansour Fadel, des slogans hostiles au parti aouniste, auquel ils font porter la responsabilité des multiples crises que traverse le pays. Après que des insultes ont été échangées et que de brefs échauffourées ont éclaté, M. Fadel a fini par quitter le café Lina's. Les activistes mènent régulièrement ce genre d'actions coup de poing depuis le déclenchement de ce mouvement, le 17 octobre dernier.

Les médias proches du courant aouniste estiment qu'il s'agit de "fauteurs de trouble partisans agissant au nom de la révolution", dans une allusion claire aux Forces libanaises, après des tensions qui avaient éclaté lundi soir au passage d'un convoi des FL devant le siège du CPL à Mirna Chalouhi.

"Nous répondrons de manière appropriée à tous ceux qui tentent de nous attaquer, de s'attaquer à nos sièges ou à nos militants", a déclaré le CPL dans un communiqué publié dans la soirée.

Dans la soirée, des appels à manifester devant le siège du CPL ont circulé sur les réseaux sociaux. Les FL ont dénoncé ces appels "suspects" et "condamnables", appelant leurs partisans "à ne pas se laisser duper".