Kubis : Ce n'est pas le Liban qui a échoué, c'est sa classe politique

Le coordinateur des Nations Unies au Liban, Jan Kubis, a estimé mardi que ce n'était pas le Liban lui-même, enfoncé dans une série de graves crises économique, financière et politique, qui a "échoué", mais sa "classe politique". M. Kubis s'est exprimé sur son compte Twitter à l'occasion du centenaire de la proclamation de l'État du Grand-Liban, le 1er septembre 1920 par le général français Henri Gouraud. 

"Cent ans après sa création, le Liban a vécu une histoire riche et turbulente, irrémédiablement liée à celle de la région, il a accompli d'incroyables réalisations autant que des crises et des périodes de désillusion, a écrit le haut diplomate. Il continue toutefois de se démarquer grâce à son tissu social unique, réel modèle de coexistence, sa culture et son peuple ouvert d'esprit, plein de ressources et résilient". "Malgré sa crise existentielle actuelle, ce n'est pas le Liban qui a échoué, mais sa classe politique qui a continué à manquer à ses devoirs vis-à-vis du pays et du peuple", a-t-il affirmé. 

Les dirigeants libanais sont conspués par la rue, qui réclame un changement total de régime politique et tient les autorités pour responsables de la double explosion meurtrière dans le port de Beyrouth, qui a dévasté, le 4 août, des quartiers entiers de la capitale et tué plus de 190 personnes. Ces explosions sont survenues alors que le Liban subit depuis plus d'un an les retombées de la pire crise économique et financière de son histoire moderne.