Décès du maire de Misrata atteint du Covid-19

Le Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a annoncé lundi le décès du maire de Misrata, atteint du Covid-19, alors que le nombre de cas confirmés ne cesse de croître dans ce pays miné depuis plus de neuf ans par les violences. "C'est avec grande tristesse que nous apprenons le décès de Moustafa Kerwade, maire de Misrata, lundi matin, après une bataille contre la maladie due au coronavirus", a annoncé le GNA sur sa page Facebook.

La mairie de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), qui organise cette semaine des élections municipales, a annoncé lundi sur Facabook "le maintien du scrutin, conformément à la volonté du défunt et au souhait des membres du conseil" municipal, après une période de deuil de trois jours.

La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a regretté "un homme dévoué et désireux de servir ses citoyens et sa patrie", selon un tweet.

La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, connaît une rapide progression des cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines, aggravant la situation dans un pays où les services sont défaillants. Un dernier bilan annoncé dimanche par les autorités sanitaires du pays, fait état de 13.966 cas confirmés, dont 12.270 cas actifs et 237 décès.

Minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi à la suite d'une révolte populaire en 2011, la Libye est, depuis 2015, déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le GNA, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et une autorité parallèle qui soutient l'homme fort de l'est du pays, le maréchal Khalifa Haftar.

Mercredi, L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit être "alarmée" par l'augmentation rapide des cas en Libye. "Au cours des 2 dernières semaines, le nombre de cas confirmés de COVID-19 en Libye a plus que doublé", a indiqué l'OMS dans un communiqué. "Le système de santé libyen a été gravement perturbé par des années de conflit et environ 50% des établissements de soins de santé primaires sont fermés", a affirmé l'OMS. Avec des "pénuries aiguës" de tests et de laboratoires, "le nombre réel de cas est probablement beaucoup plus élevé", a-t-elle ajouté.