Le Premier ministre libanais démissionnaire, Hassane Diab, a appelé jeudi à la formation rapide d'un "gouvernement efficace", alors que 17 jours après la démission de son équipe ministérielle, la question de la formation du futur cabinet est toujours au point mort.
Évoquant les crises sociale, financière et sanitaire que traverse le pays, M. Diab a estimé "absolument nécessaire de former un nouveau gouvernement efficace, un cabinet capable de faire face à tous ces défis, et en particulier aux répercussions de la catastrophe qui a frappé le port de Beyrouth", le 4 août.
Il a notamment souligné que le futur cabinet devra faire face à plusieurs "crises majeures", comme la reconstruction de Beyrouth, la lutte contre la pandémie de Covid-19, la crise socio-économique, le lancement des réformes entamées par son gouvernement, et la reprise des négociations avec le Fonds monétaire international.
"Il ne faut pas perdre de temps", a exhorté le Premier ministre sortant, dans un communiqué.
Hassane Diab avait présenté sa démission le 10 août, moins d'une semaine après la double explosion du port de Beyrouth, qui a fait plus de 180 morts, des milliers de blessés et ravagé des quartiers entiers de la capitale. Depuis, les tractations en vue d’une entente autour du prochain Premier ministre sont au point mort, après la décision annoncée mardi du leader du Futur Saad Hariri de se retirer de la course. Les discussions tournaient en effet autour de sa nomination à la présidence du Conseil, qui était notamment souhaitée par le mouvement Amal (du président de la Chambre, Nabih Berry) et le Hezbollah, mais rejetée par le Courant patriotique libre (aouniste). Faute d'accord préalable concernant la future présidence du Conseil, le chef de l'État n'a toujours pas convoqué les consultations parlementaires contraignantes à l'issue desquelles doit être désigné le futur Premier ministre.
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