Le journaliste algérien Abdelkrim Zeghileche a été condamné hier à deux ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale » et « outrage au chef de l’État », dernier procès en date contre des militants prodémocratie en Algérie, a indiqué l’un de ses avocats. Cette lourde peine survient dans un contexte de répression systématique contre des journalistes, des blogueurs et des militants du mouvement populaire antirégime « Hirak ». « Quelles que soient ses activités politiques, la condamnation à deux ans de prison ferme d’Abdelkrim Zeghileche confirme la dérive autoritaire du pouvoir algérien », a dénoncé l’ONG Reporters sans frontières (RSF). Il est notamment reproché à M. Zeghileche, détenu depuis le 24 juin, des publications sur Facebook appelant à la création d’un nouveau parti politique, selon son avocat, Me Djamel Aissiouane. « Maintenant, tous les opposants algériens, dès qu’ils parlent, on leur colle atteinte à l’unité nationale pour les incarcérer », a-t-il déploré. M. Zeghileche « a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars (660 euros) ». Mais « le dossier est vide. Nous allons faire appel », a assuré Me Aissiouane.
Monde - Algérie
Nouvelle peine de prison ferme contre un journaliste
OLJ / le 25 août 2020 à 00h00