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La démission de sept députés acceptée, celle de Hamadé en suspens

La démission de sept députés acceptée, celle de Hamadé en suspens

Séance du Parlement au palais de l'Unesco, à Beyrouth, le 13 août 2020. REUTERS/Aziz Taher

Les démissions de sept députés ont été entérinées jeudi au début de la séance parlementaire exceptionnelle, consacrée à l'étude du décret 6792 portant sur l'annonce de l'état d'urgence à Beyrouth, après la double explosion du port de Beyrouth le 4 août qui a fait plus de 170 morts, plus de 6 000 blessés, 300 000 sans-abris et détruit de nombreux quartiers de Beyrouth.

Ainsi, les démissions des trois députés Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Élias Hankache, de la députée indépendante Paula Yacoubian, ainsi que celle des députés de Zghorta Michel Moawad, du Kesrouan, Nehmat Frem, et de Aley, Henri Hélou (affilié à la Rencontre démocratique de Walid Joumblatt), ont été approuvées.

Celle de Marwan Hamadé reste en suspens. En effet, le président de la Chambre, Nabih Berry, a demandé d'attendre pour entériner la démission du député PSP car le député a posé des conditions à sa démission, et a demandé à ce qu'il soit présent à la séance. Son collègue du bloc, Bilal Abdallah, a pris la parole pour annoncer que M. Hamadé était revenu sur sa démission, et que ce dernier ne pouvait pas participer à la séance pour des raisons de santé. M. Berry a alors répondu que M. Hamadé doit être présent à la séance pour officialiser son changement de décision.

Ces députés ont démissionné après les explosions afin de se distancer du pouvoir, tenu responsable du drame par la rue, d'autant qu'il est apparu que de nombreux responsables étaient au courant de la présence, dans le port, des 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium.

Le quorum a été atteint malgré l'absence des députés indépendants et des députés des Forces libanaises, du leader maronite Samir Geagea, qui avaient annoncé hier qu'ils ne présenteraient pas leur démission, estimant que leur départ du Parlement servirait la majorité actuelle. Seuls trois ministres du gouvernement démissionnaire sont présents, la vice-Premier ministre Zeina Acar, le ministre de l'Intérieur Mohammad Fahmi et le ministre de la Culture et de l'Agriculture, Abbas Mortada.

L'état d'urgence avait été décrété pour deux semaines, jusqu'au 18 août, par le gouvernement de Hassane Diab désormais démissionnaire, au lendemain de la catastrophe. Pour toute période d'état d'urgence excédant les huit jours, le Parlement doit donner son accord, selon l'ONG Legal Agenda, citée par l'AFP. Au cours de cette période, qui pourra être prolongée, l'armée libanaise aura sous ses ordres l'ensemble des forces de sécurité du pays et la responsabilité de maintenir l’ordre.

Les démissions de sept députés ont été entérinées jeudi au début de la séance parlementaire exceptionnelle, consacrée à l'étude du décret 6792 portant sur l'annonce de l'état d'urgence à Beyrouth, après la double explosion du port de Beyrouth le 4 août qui a fait plus de 170 morts, plus de 6 000 blessés, 300 000 sans-abris et détruit de nombreux quartiers de Beyrouth.Ainsi, les...