
Des personnes rassemblées dans une rue de Beyrouth, devant des voitures détruites après deux explosions ayant ravagé la capitale, le 4 août 2020. Photo AFP / JOSEPH EID
Deux puissantes explosions au port de Beyrouth ont fait plusieurs dizaines de morts et des milliers de blessés et des dégâts importants sur plusieurs kilomètres, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise.
Le directeur général de la Sûreté générale au Liban, Abbas Ibrahim, a déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des "matières explosives confisquées depuis des années", mais il a ajouté que l'enquête en cours devrait déterminer "la nature exacte de l'incident".
"Je ne vois pas de raison de douter des informations émanant de Beyrouth (...) il s'agit d'un accident qui semble avoir été causé par un incendie", a déclaré le chef de la diplomatie israélienne Gabi Ashkenazi mardi soir à la chaîne israélienne 12. "Israël n'a rien à voir avec cet incident", a aussi commenté auprès de l'AFP une source gouvernementale requérant l'anonymat.
La tension entre les deux pays est monté d'un cran ces derniers jours, l'armée israélienne étant en état d'alerte à la frontière libanaise. La semaine dernière, après des mois de calme relatif, Israël a dit avoir déjoué une attaque "terroriste" et ouvert le feu sur des hommes armés ayant franchi la "Ligne bleue" séparant le Liban et Israël, avant qu'ils ne repartent côté libanais. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a attribué l'infiltration au Hezbollah, un mouvement armé pro-iranien très influent au Liban et que l'Etat hébreu considère comme son ennemi. Accusé de "jouer avec le feu", le Hezbollah a démenti toute implication.
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