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Confusion autour d'appels à manifester lundi à Beyrouth

Confusion autour d'appels à manifester lundi à Beyrouth

Des manifestants dans le centre-ville de Beyrouth, en octobre 2019. Photo d'archives Ibrahim Amro/AFP

Malgré l'existence d'un nouveau bouclage, mis en place en deux temps au Liban pour lutter contre le coronavirus, deux appels à manifester lundi après-midi dans le centre-ville de Beyrouth ont été lancés ces derniers jours, alors que les Libanais subissent toujours plus les effets de la crise économique et financière. La première de ces manifestations, qui était prévue à 14h dans le centre-ville de Beyrouth, a toutefois été reportée sine die, selon un communiqué ayant circulé sur les réseaux sociaux. Ces appels sèment la confusion dans les rangs des activistes, les organisateurs de ces événements ne pouvant être identifiés. 

En fin de soirée, un communiqué a annoncé le report sine die d'une manifestation prévue place des Martyrs, à partir de 14h et "jusqu'à ce que les voleurs soient tous mis en prison", en référence aux revendications pour que tous les dirigeants accusés de corruption soient traduits en justice, un leitmotiv du soulèvement du 17 octobre. Le report de ce rassemblement a été fait à la demande des forces de l'ordre et afin de respecter les mesures sanitaires. Dans ce texte, les organisateurs reprochent toutefois aux services de sécurité de "museler le peuple libanais opprimé" sans jamais s'en prendre "aux clubs et piscines de Laklouk et Fakra", des régions de villégiature. Dans leur communiqué initial, les organisations appelaient tous les Libanais "dont l'argent est bloqué dans les banques, les malades qui ne trouvent pas de médicaments, qui ne parviennent pas à nourrir leurs enfants, qui n'ont pas d'électricité" à descendre dans la rue. 

Un second appel à manifester à 16h, qui n'a pas non plus été revendiqué, circulait par ailleurs dimanche dans la journée. 

Certains militants, interrogés par L'Orient-Le Jour, ont fait l'hypothèse que ces appels ont été lancés par des activistes de la Békaa, mobilisés depuis plusieurs jours pour la libération de plusieurs d'entre eux, arrêtés par les forces de l'ordre. 

Le Liban traverse depuis plusieurs mois une crise économique et financière aiguë, doublée d’une dévaluation de sa monnaie de plus de 80 %, provoquant une inflation galopante. En plus des retombées socio-économiques de cette crise, le pays connaît une une pénurie d’électricité accrue due à des problèmes rencontrés par Électricité du Liban (EDL) pour approvisionner en carburant ses centrales, en raison des difficultés financières que vit le pays.

Ces crises multiples, ainsi que la pandémie de coronavirus, ont provoqué un essoufflement du soulèvement populaire contre la classe dirigeante, qui avait démarré le 17 octobre, mais des appels réguliers à manifester sont ponctuellement lancés pour essayer de le raviver.

Malgré l'existence d'un nouveau bouclage, mis en place en deux temps au Liban pour lutter contre le coronavirus, deux appels à manifester lundi après-midi dans le centre-ville de Beyrouth ont été lancés ces derniers jours, alors que les Libanais subissent toujours plus les effets de la crise économique et financière. La première de ces manifestations, qui était prévue à 14h dans le...