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Monde - Focus

Un conseiller de Trump contaminé par le coronavirus

Un conseiller de Trump contaminé par le coronavirus

Robert O’Brien, le conseiller à la sécurité nationale du président américain, a été testé positif au coronavirus le 1er avril 2020. Mandel Ngan/AFP

L’un des hommes les plus proches de Donald Trump, le conseiller à la sécurité nationale, a été contaminé par le coronavirus alors que le président américain parie sur la découverte rapide d’un vaccin pour contenir la pandémie de Covid-19, et doper ses chances de réélection le 3 novembre. L’exécutif américain a annoncé hier que Robert O’Brien, qui par son poste est l’un des hommes le plus souvent en contact avec le président, avait été testé positif. Il n’est pas le premier collaborateur présidentiel à être contaminé, mais les précautions sanitaires à la Maison-Blanche sont strictes, chaque personne étant régulièrement testée, et le président a jusqu’à présent échappé au virus.

Plutôt que de remettre l’économie à l’arrêt, Donald Trump juge que la sortie de crise sanitaire passera par les vaccins et les médicaments. « La solution ne passera pas par les masques ou la fermeture de l’économie, nous espérons que ce sera le génie américain qui permettra aux thérapies et aux vaccins de l’emporter », a dit son chef de cabinet Mark Meadows, dimanche sur ABC. Washington a dépensé au moins 6,3 milliards de dollars depuis mars pour financer des projets de vaccins concurrents, chez des laboratoires établis comme Johnson & Johnson, Pfizer et AstraZeneca, et chez deux petites sociétés de biotechnologie qui n’ont jamais fait leurs preuves pour un vaccin, Novavax et Moderna. Sans compter des milliards supplémentaires pour financer le développement de traitements contre le Covid-19, la construction d’usines de production ainsi que la fabrication de seringues, de flacons...

Donald Trump visitait hier le site de production du vaccin expérimental de Novavax, qui a reçu 1,6 milliard de dollars début juillet. Le dirigeant a baptisé l’opération « Warp Speed » (un terme de science-fiction signifiant « plus rapide que la vitesse de la lumière ») et ne cache pas que son objectif est de vacciner l’Amérique d’abord, loin des discours européens sur le vaccin comme « bien public mondial ». L’opération s’est fixé comme but d’avoir 300 millions de doses d’un vaccin d’ici à janvier 2021, et puisque aucune assurance n’existe quant à l’efficacité de l’un ou l’autre des projets, les contrats passés avec trois des développeurs (AstraZeneca, Novavax, Pfizer) prévoient déjà la livraison en priorité aux États-Unis de 500 millions de doses, selon les annonces publiques. « J’espère que le processus d’autorisation ira très vite, a dit le président américain la semaine dernière en annonçant le contrat de 1,95 milliard de dollars avec Pfizer. Nous pensons que c’est un bon, et que d’autres entreprises derrière se débrouillent aussi très bien, et sont très en avance. »

Essais à grande échelle

Washington a signé avec les deux projets de vaccins occidentaux les plus avancés (aux côtés des chinois Sinovac et Sinopharm) : AstraZeneca (partenaire industriel de l’université britannique d’Oxford) et Moderna, fondée en 2010. Les deux ont débuté leurs essais de phase 3, la dernière et plus importante, sur des milliers de volontaires. Johnson & Johnson a seulement commencé sa phase 1 hier, dans le Tennessee. Moderna a commencé la phase 3 hier aux États-Unis et espère recruter au fil des mois 30 000 volontaires (Oxford teste son vaccin au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud).

Quand les résultats seront-ils disponibles ? En octobre dans le meilleur des cas, peut-être en novembre, a dit hier sur CNBC le patron de Moderna, Stéphane Bancel, ce qui rendrait possible une annonce avant l’élection. Le fait que l’épidémie soit en croissance aux États-Unis, avec plus de 60 000 tests positifs par jour, va aider Moderna, partenaire des Instituts nationaux de santé. Car la moitié des participants recevront un placebo. Plus ils seront nombreux à être contaminés, plus le vaccin aura de chance de prouver son efficacité chez la moitié des participants qui l’auront reçu. L’Agence des médicaments (FDA) a fixé le seuil d’efficacité à 50 % de contaminations en moins. « Malheureusement, comme l’a dit le Dr Fauci (Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses), en raison de toutes les contaminations aux États-Unis, dans le Sud et désormais dans l’Ouest, tout cela devrait aider le développement », a dit Stéphane Bancel.

Ivan COURONNE/AFP

L’un des hommes les plus proches de Donald Trump, le conseiller à la sécurité nationale, a été contaminé par le coronavirus alors que le président américain parie sur la découverte rapide d’un vaccin pour contenir la pandémie de Covid-19, et doper ses chances de réélection le 3 novembre. L’exécutif américain a annoncé hier que Robert O’Brien, qui par son poste est l’un...

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