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Bassil : Le slogan "Tous veut dire tous" protège les corrompus

Bassil : Le slogan

Le chef du Courant patriotique libre, l'ancien ministre Gebran Bassil, lors d'un entretien avec Reuters, à Sin el-Fil, le 7 juillet 2020. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le chef du Courant patriotique libre, l'ancien ministre Gebran Bassil, l'une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante, a affirmé lundi soir que le slogan "Tous veut dire tous" protégeait les "corrompus", dénonçant les "campagnes médiatiques" contre lui.

"Même si nous sommes présents au Parlement et au pouvoir, nous sommes en dehors du système politico-financier. Nous sommes étrangers à ce système et ce système nous refuse", a déclaré M. Bassil lors d'une émission politique sur la chaîne locale LBCI. "L'erreur que nous avons faite est de ne pas avoir su communiquer avec les gens, mais les campagnes médiatiques contre nous sont injustes", a-t-il estimé, jugeant que le slogan 'Tous veut dire tous' "protège les corrompus". "Notre seule force, ce sont les gens. Nous n'avons pas d'argent, ni de soutien extérieur", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le dossier de l'électricité, Gebran Bassil, qui fut ministre de l’Énergie, un portefeuille que sa formation dirige depuis plusieurs années, a déclaré qu'il n'avait pas la majorité. "Si c'était le cas, nous aurions aujourd'hui du courant 24 heures sur 24", a-t-il déclaré, concédant "de nombreuses divergences avec le Hezbollah sur les dossiers intérieurs". "Dans le système actuel, il est impossible d'obtenir des résultats sans une majorité parlementaire d'un seul camp ou dans le cadre d'une coalition sur la base d'un programme commun, et ce n'est pas le cas", souligne M. Bassil.

Interrogé sur son mandat de ministre des Affaires étrangères, il a balayé les accusations selon lesquelles il a appliqué la politique étrangère du Hezbollah, exprimant par ailleurs son soutien au concept de neutralité pour lequel le patriarche maronite Mgr Béchara Raï plaide depuis plusieurs semaines. "Je suis en faveur d'un dialogue sur ce sujet, mais je ne veux pas qu'il soit utilisé pour assiéger le Hezbollah", a-t-il ajouté.

Sur un autre plan, M. Bassil a affirmé que les "adversaires" de sa formation "ne tireront aucun gain politique" de la crise économique et financière que traverse le pays. Dans ce contexte, le chef du CPL a affirmé que son parti avait donné sa confiance "sous condition" au gouvernement de Hassane Diab, affirmant que sa formation n'avait aucun ministre en son sein et qu'il y aurait une alternative au cas où ce cabinet devrait laisser la place. "Le chiffre de 97% de réformes réussies est irréaliste", a-t-il jugé.

Par ailleurs, Gebran Bassil a mis en garde contre "les agissements politiques, financiers et sécuritaires" de la Turquie au Liban.

Le chef du Courant patriotique libre, l'ancien ministre Gebran Bassil, l'une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante, a affirmé lundi soir que le slogan "Tous veut dire tous" protégeait les "corrompus", dénonçant les "campagnes médiatiques" contre lui."Même si nous sommes présents au Parlement et au pouvoir, nous sommes en dehors du système...