Le ministre libanais des Travaux publics et des transports, Michel Najjar (Marada), a exprimé jeudi l'opposition de la formation politique de Sleiman Frangié à la mise en place d'une commission chargée d'auditer les déclarations de patrimoine des responsables publics, à l'ordre du jour du Conseil des ministres prévu cet après-midi.
"Nous ne donnerons pas notre accord à la nomination de ce comité car elle entre en opposition avec le comité national de lutte contre la corruption, la Haute-cour de justice chargée de juger les présidents et les ministres bénéficiant d'une immunité", a déclaré M. Najjar avant le début de la réunion du gouvernement qui a commencé à 15 heures. Cette instance "pourrait être utilisée comme un instrument d'actions malveillantes", a estimé le ministre.
En mai dernier, le cabinet de Hassane Diab avait adopté une mesure présentée par la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, consistant à s’assurer de la véracité des déclarations des ressources et du patrimoine effectuées par des personnes employées dans la fonction publique ou exerçant une responsabilité publique, et à prendre, en fonction, les mesures légales qui s’imposent. Cette mesure prévoit notamment la collecte d’informations sur la base de l’article 12 de la loi sur l’enrichissement illicite, qui permet de lancer des enquêtes à la suite de présomptions liées à des signes extérieurs de richesse qui ne correspondraient pas aux ressources déclarées.
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