Le président du syndicat des transporteurs routiers, Bassam Tleiss, a annoncé jeudi, lors d’un sit-in organisé devant le centre d’inspection mécanique de Hadath, que l’action de fermeture des centres d’inspection mécanique était suspendue jusqu’au 22 juillet, afin de "donner une chance au gouvernement" de répondre aux revendications du secteur.
"Dans l’intérêt des employés (de l’inspection mécanique) et du pays, nous annonçons la suspension de notre action jusqu’au 22 juillet, afin de donner une occasion au gouvernement de démontrer qu’il est bien le gouvernement de la lutte contre la corruption", a annoncé Bassam Tleiss. Dans ses propos, il a mis en cause le caractère légal de l’inspection mécanique, qui n’est consacré par aucun texte de loi, selon lui. "Nous accusons le gouvernement de s’être associé à des contrebandiers et des voleurs pour percevoir une partie des paiements de l'inspection mécanique", a-t-il affirmé. "Le gouvernement sait-il seulement que l’inspection mécanique imposée aux Libanais est illégale depuis 2015 ?" s’est-il interrogé, se demandant si l’Etat est "complice ou sourd".
Le syndicat avait promis mardi de bloquer l’accès à tous les centres d’inspection mécanique à partir de jeudi, et pour une durée indéterminée, réclamant le retour du secteur dans le giron de l’Etat. Des protestataires ont ainsi bloqué en matinée l’accès aux centres de mécanique de Majdalya dans le nord, de Zahrani dans le sud, et de Hadath en banlieue de Beyrouth. Bassam Tleiss réclame notamment aux autorités un allègement des charges fiscales imposées aux chauffeurs, une révision de la tarification et de lutter contre la concurrence illégale dans le secteur.
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