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Monde - Coronavirus

L’Europe commence à s’ouvrir pour la saison touristique

L’Europe commence à s’ouvrir pour la saison touristique

Même les statues portent un masque à New York. Lucas Jackson/Reuters

Dosage subtil entre précautions sanitaires liées au nouveau coronavirus et nécessité économique : l’Union européenne a rouvert hier de façon ciblée ses frontières en plein démarrage de la saison touristique estivale, comme en Grèce où les charters sont de retour.

Baignée par les eaux turquoises de la mer Ionienne, l’île grecque de Corfou espère « rattraper le temps perdu » et a vu atterrir hier ses premiers touristes. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a de son côté averti dans la semaine que ce serait cependant « une saison touristique très difficile ».

L’ONU a estimé hier que les restrictions liées au Covid-19, qui a fait d’ores et déjà fait plus de 511 000 morts dans le monde, devraient se traduire ces prochains mois par un manque à gagner allant de 1 200 à 3 300 milliards de dollars pour le tourisme et les secteurs liés.

L’UE a autorisé les vols en provenance de 14 pays de tous les continents, ainsi que de Chine, à la seule condition que celle-ci admette sur son sol les visiteurs « non essentiels » venant de l’UE, ce qui n’est actuellement pas le cas. Fruit de difficiles tractations, cette liste adoptée mardi et révisable dans deux semaines est fondée « en particulier » sur des critères épidémiologiques. Seront admis dans l’UE et l’espace Schengen les voyageurs venant d’Algérie, d’Australie, du Canada, de Géorgie, du Japon, du Monténégro, du Maroc, de Nouvelle-Zélande, de Rwanda, de Serbie, de Corée du Sud, de Thaïlande, de Tunisie et d’Uruguay. En sont notamment exclus les États-Unis, pays le plus touché au monde par la pandémie avec 125 928 décès pour près de 2,6 millions de cas répertoriés, mais aussi le Brésil, la Russie, l’Inde, la Turquie et Israël notamment.

La contagion marque le pas en Europe, ancien épicentre de la pandémie qui poursuit son retour progressif à la normale : hier le musée du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau accueillait à nouveau des visiteurs en Pologne, les cinémas et événements culturels de petite taille reprennent leurs activités en Autriche... et les maisons closes rouvrent aux Pays-Bas.

Lisbonne reconfinée

Mais des foyers subsistent et inquiètent. Notamment dans la région de Lisbonne, de nouveau soumise depuis une semaine à des restrictions pour éviter les attroupements. 19 quartiers de la banlieue de la capitale portugaise sont reconfinés pour deux semaines à compter de mercredi, afin d’endiguer des contaminations reparties à la hausse.

Principal pays exclu de la liste de l’UE, les États-Unis, où l’épidémie flambe, notamment dans le sud et l’ouest du pays, dont certains États ont dû faire une pause dans le processus de déconfinement. « Il est évident que nous n’avons pas le contrôle total actuellement », a expliqué le docteur Anthony Fauci, membre de la cellule de crise présidentielle sur le coronavirus.

Bien que figurant sur la liste de l’UE, son voisin canadien, dont le Premier ministre Justin Trudeau a dit craindre une « deuxième vague » épidémique « qui pourrait frapper très fort », a prolongé jusqu’au 31 juillet l’interdiction d’entrée des étrangers, sauf – paradoxalement – des Américains, et jusqu’au 31 août la quarantaine obligatoire à l’arrivée dans le pays.

Sur le continent, la situation reste également inquiétante en Amérique latine et dans les Caraïbes, où le bilan pourrait dépasser 400 000 morts dans les trois mois si des mesures sanitaires plus strictes ne sont pas prises, selon l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). En Colombie, notamment, de plus en plus de jeunes sont hospitalisés en soins intensifs. En Inde, une centaine de personnes ont été testées positives après avoir participé, à quelques jours d’intervalle, au mariage puis aux funérailles d’un jeune homme ayant potentiellement contracté le Covid-19.

Le nombre de personnes contaminées chaque jour par le nouveau coronavirus dans le monde dépasse les 160 000 depuis une semaine, a annoncé hier l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Depuis une semaine, le nombre de nouveaux cas dépasse les 160 000 par jour. 60 % de tous les cas de Covid-19 recensés jusqu’à présent ont été signalés au cours du mois dernier », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Au Proche-Orient

Au Proche-Orient, le nombre de contaminations au nouveau coronavirus en Irak a dépassé hier la barre des 50 000, tandis que le nombre de morts désormais supérieur à 2 000, indique le ministère de la Santé. Le bilan journalier du Covid-19 en Irak, l’un des pays les plus riches au monde en pétrole et aux infrastructures publiques dévastées, fait état mercredi de 51 524 contaminations, dont 2 050 morts.

Enfin, la Cisjordanie va être bouclée pendant cinq jours en raison d’une hausse soudaine du nombre de cas de personnes contaminées au nouveau coronavirus, a annoncé hier le porte-parole du gouvernement palestinien Ibrahim Melhem. Le nombre de cas de Covid-19 a plus que doublé en une semaine en Cisjordanie pour passer à un total de 2 636 mercredi, contre 1 256 une semaine auparavant.

Côté israélien, le nombre de cas de contamination a bondi d’environ 15 % au cours de la dernière semaine pour dépasser les 25 500 hier, selon les données officielles du gouvernement.

Source : AFP

Dosage subtil entre précautions sanitaires liées au nouveau coronavirus et nécessité économique : l’Union européenne a rouvert hier de façon ciblée ses frontières en plein démarrage de la saison touristique estivale, comme en Grèce où les charters sont de retour.Baignée par les eaux turquoises de la mer Ionienne, l’île grecque de Corfou espère « rattraper le temps...

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