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Culture

Envie de culture ? Suivez les guides

Que faire à Beyrouth si l’on a envie de s’oxygéner les méninges et d’oublier (ne serait-ce que pour un moment, hélas) les turpitudes de la vie en temps de coronavirus et de faillite économique ? Voici huit rendez-vous culturels à vivre avec la passion de déconfinés assoiffés d’ailleurs que nous sommes tous actuellement.

Envie de culture ? Suivez les guides

Film

« Ghadi » en projection de quartier

Sirine Fattouh lance une série d’activités culturelles fédératrices dans le quartier de Fassouh-Jeïtaoui, où elle a son atelier. Et c’est par la projection en plein air du film Ghadi, de Georges Khabbaz, qu’elle démarre ce dimanche 28 juin à 20h30 son beau projet solidaire, aidée de ses amis les artistes et créateurs Joanna Andraos, Olivier de Gemmayzeh, la monteuse Sandra Fatté et Moustapha Yammout, alias Zicco House (qui a gracieusement prêté grand écran et matériel audiovisuel). Les spectateurs auront le choix de s’asseoir sur les tapis en paille qui seront étalés directement sur la chaussée ou ramener leur chaise de la maison. Une distribution de pop-corn est également prévue. Et pour ceux qui désirent se joindre aux habitants du quartier, ils n’auront qu’à suivre les affiches, dessinées par Sirine Fattouh et placardées juste sous le pont de la MTV jusqu’au lieu de la projection.

Concert

Le temple du soleil et de la musique

Les répétitions vont bon train en préparation du concert The Sound of Resilience du Festival de Baalbeck, à l’occasion de la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban, le 5 juillet. Cet événement sans public sera diffusé en direct sur les diverses chaînes de télévision locales, les réseaux sociaux du festival et d’autres plates-formes numériques (dont Shahed), ainsi qu’en direct et en différé sur des médias arabes et internationaux. Se déroulant dans l’enceinte du temple de Bacchus, il est conçu par le maestro Harout Fazlian et mis en scène par l’Orchestre philharmonique libanais et les chorales de l’Université antonine, de l’Université Notre-Dame et de La voix d’antan, ainsi que de jeunes musiciens, sous la baguette de Harout Fazlian, avec la participation de Rafic Ali Ahmad et des danseurs de la troupe Makriss Dance Ministry. La scénographie, qui comprend des photos d’archives et des créations visuelles, est signée Jean-Louis Mainguy. Au programme : une composition de Gabriel Yared, une partie de la 9e symphonie de Beethoven et un morceau de Ghadi et Oussama Rahbani, entre autres.

Photo

Tripoli, architectures plurielles par Houda Kassatly

Visiter Tripoli l’orientale, l’ancestrale et la… rebelle. La ville d’hier et d’aujourd’hui. Admirer ses architectures plurielles, le savoir-faire encore préservé de ses artisans, les multiples couleurs et parfums de ses souks… Mais encore découvrir ses traditions sociales et le rythme de son quotidien… Il suffit pour cela de se rendre sur le site de la galerie Alice Mogabgab qui présente en ligne jusqu’au 30 juillet (et dans le cadre du cycle d’exposition 2020 exclusivement consacré à l’œuvre de Houda Kassatly) 41 photographies de la capitale du Nord réunies sous l’intitulé Tripoli, architectures plurielles.

Montrées pour la première fois au public, ces images prises entre 1990 et 2020 par la photographe à la formation d’ethnologue et au regard affûté propose une réflexion – aujourd’hui plus nécessaire que jamais ! – sur la mémoire d’une ville, son présent, son avenir. À ne pas rater sur

www.alicemogabgabgallery.com

Cabaret

Une ouverture panachée de fous rires

Le Métro al-Madina rouvre enfin ses portes. Avec des précautions sanitaires bien sûr et une distanciation sociale assurée. Il serait bon donc de réserver ses places à l’avance. Les artistes du Métro n’ont pas chômé durant le confinement. Ils ont réussi grâce à leur créativité à créer des spectacles nouveaux – ajoutés bien sûr aux anciens – comme Hishik Bishik. Ainsi, en plus de la revue Franco-arabe (le 10 juillet) et Discothèque Nana le 3 juillet, Wissam Kamal présente sa stand-up comedy, Shashma le 5 juillet. De plus, pour ce week-end d’ouverture, une nouvelle édition de Aghani Serviset fi Zaman el-Inhiar (ce soir) et la stand-up comedy de Nour Hajjar Sillom wa Hayyeh (demain dimanche), dérideront les esprits les plus maussades.

Tous les spectacles commencent à 20h30.

Art culinaire

Le taboulé à la sauce nationale

Depuis sa naissance en 2001, elle est célébrée le premier samedi du septième mois de l’année. La Journée nationale du taboulé tombe le samedi 5 juillet. Roi du mezzé, délicieux dans sa fraîcheur et son goût acidulé, le taboulé est certainement plus qu’une salade. C’est un véritable symbole national. Et c’est à cette dimension patriotique que s’est intéressé Ricardo Mbarak, artiste multimédia, lorsqu’il a lancé en 2001 une idée en apparence farfelue : inviter tous les Libanais, au Liban et ailleurs, ainsi que leurs amis et autres sympathisants à célébrer ce plat qui a acquis en 2006 ses lettres de noblesse artistiques en devenant une œuvre d’art immatérielle adoptée par la Biennale de Paris. Comment célébrer cette année dans le confinement ? Les Libanais et leurs amis aux quatre coins du monde vont faire du taboulé, prendre des photos et les poster sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #TabboulehDay. Sahtein !

7e art

Aflamuna : amour et identité

Nommé d’après la première œuvre queer produite au Liban, Cinéma al-Fouad est le premier du genre au Liban. Il vise à célébrer la vie et les amours de ceux qui ne se conforment pas aux statuts et règles de l’amour, de la sexualité et de l’identité, établis par la société. L’objectif du festival est de contribuer à un débat urgent. Mais ce festival, interdit au Liban, ne pouvait être vu que dans le cadre de l’Institut culturel français. This Little Father Obsession (notre photo) de Selim Mourad, Room for A Man d’Anthony Chidiac, Mondial 2010 de Roy Dib, 3 centimètres de Lara Zeidan (Liban), Upon the Shadow de Nada Mezni Hafaiedh (Tunisie) et Salvation Army de Abdallah Taia (Maroc) sont les œuvres qu’on peut voir actuellement sur le site aflamuna : www.aflamuna.online, jusqu’au 1er juillet. Une occasion de voir ces films jusque-là interdits dans les salles libanaises.

Exposition

Il était une fois...une révolution

L’exposition de Selim Mawad à la galerie Janine Rubeiz est une volonté inébranlable de défendre les valeurs universelles. L’artiste (maîtrise en architecture), qui a vécu et travaillé dans de nombreux pays à conflits au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine, revendique les droits de l’homme avec pour seule arme son art composé de peintures, croquis, bandes dessinées et articles. Beaucoup de ces histoires non narratives ont d’abord été dessinées sur le terrain, notamment sur les murs, puis transformées en peintures plus élaborées. À travers sa pratique, Mawad jette un regard critique sur l’activisme et explore les raisons sous-jacentes de la violence, la résilience et la volonté de profiter de la vie.

Horaires d’ouverture pour le mois de juillet du mardi au vendredi de 10h à 18h.

Conte jeunesse

Raconte-moi la thaoura...

La plus célèbre (et célébrée) des auteurs jeunesse dans le monde arabe, Fatima Sharafeddine, signe aujourd’hui samedi 27 juin une nouvelle histoire aux éditions Snoubar Bayrout. Ers bladi (Noce de mon pays), raconte la thaoura d’octobre 2019 à travers le récit en libanais de Sharafeddine et les illustrations et collages de Nadine Sidani. Rendez-vous à 15h, à la librairie Snoubar Bayrout, qui a ouvert en pleine période des manifestations à Monnot, Achrafieh.











Film « Ghadi » en projection de quartier Sirine Fattouh lance une série d’activités culturelles fédératrices dans le quartier de Fassouh-Jeïtaoui, où elle a son atelier. Et c’est par la projection en plein air du film Ghadi, de Georges Khabbaz, qu’elle démarre ce dimanche 28 juin à 20h30 son beau projet solidaire, aidée de ses amis les artistes et créateurs Joanna...

commentaires (1)

Sélection topissime comme dab. J'adore les affiches de Ghadi (et l'idée derrière) et celle de Sillom wa Hayyeh. Quel foisonnement culturel au Liban!

Marionet

09 h 33, le 27 juin 2020

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Commentaires (1)

  • Sélection topissime comme dab. J'adore les affiches de Ghadi (et l'idée derrière) et celle de Sillom wa Hayyeh. Quel foisonnement culturel au Liban!

    Marionet

    09 h 33, le 27 juin 2020

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