Le président du rassemblement des propriétaires de générateurs privés, Abdo Saadé, a mis en garde mercredi contre une "extinction définitive" des groupes électrogènes si le ministère de l'Energie ne laisse pas les exploitants fixer eux-mêmes leurs tarifs et alors que ces propriétaires déplorent un approvisionnement en mazout limité.
"Nous avions évoqué la possibilité de rationner le courant pendant la nuit, entre minuit et 6h du matin, mais aujourd'hui, nous réfléchissons à des rationnements pendant la journée", a menacé M. Saadé, qui a indiqué que le prix du baril de mazout a atteint "les 20 000 livres libanaises". "Aujourd'hui, nous ne demandons plus au ministère de l'Energie de hausser les tarifs, comme nous l'avons réclamé précédemment, mais de nous laisser les fixer, sinon nous risquons de faire faillite", a-t-il ajouté. Et d'accuser le ministère de l'Energie d'avoir "mis le pays en faillite" et d'en faire porter la responsabilité aux exploitants de générateurs.
S'adressant encore aux Libanais, Abdo Saadé a lancé : "Si nous n'obtenons pas du mazout, nous éteindrons définitivement nos générateurs".
Les propriétaires de générateurs ont manifesté à plusieurs reprises ces dernières semaines, affirmant être lésés en raison de l’importante dépréciation de la livre libanaise par rapport au dollar, qui impacte entre autres leur capacité à acheter des pièces de rechange pour leurs générateurs et à s'approvisionner en carburant. Début juin, M. Saadé avait déposé une note d'informations devant le parquet financier, concernant d'une part la pénurie de mazout livré pour le fonctionnement des générateurs et, d'autre part, l'établissement des tarifs imposés par le ministère de l'Energie.
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