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Soutien ferme de Moscou à l'Iran, critiqué sur son programme nucléaire

Soutien ferme de Moscou à l'Iran, critiqué sur son programme nucléaire

Les ministres des Affaires étrangères iranien Javad Zarif (à gauche) et russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse commune le 16 juin 2020. Ministry of Foreign Affairs of the Russian Federation/Handout via REUTERS

La Russie a promis mardi de soutenir fermement l'Iran contre les puissances occidentales, à l'heure d'une crispation des relations entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Téhéran.

"Il y a des développements actuellement à Vienne (siège de l'AIEA, NDLR) et des idées que nos amis occidentaux laissent flotter à New York" où siège le conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au début d'une rencontre à Moscou avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. "La situation est préoccupante (...) Nous nous opposerons très fermement à toute tentative d'utiliser cette situation pour manipuler le Conseil de sécurité et promouvoir un programme anti-iranien", a ajouté M. Lavrov, s'exprimant en anglais.

De son côté, M. Zarif a affirmé que de "dangereux développements" entouraient l'accord nucléaire de 2015 signé avec l'Iran, déjà en voie de délitement depuis le retrait des Etats-Unis en 2018.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est réunie depuis lundi à Vienne pour débattre notamment d'une proposition de résolution visant la République islamique, soumise par l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Le texte entend rappeler le pays à ses obligations de coopérer avec le gendarme du nucléaire alors que Téhéran refuse depuis plusieurs mois l'accès à deux sites soupçonnés d'avoir abrité dans le passé des activités nucléaires non déclarées. Ce désaccord alimente les préoccupations sur l'avenir de l'accord nucléaire de 2015.

"Nous ne permettrons pas que l'AIEA devienne un instrument néfaste pour ceux qui veulent détruire l'Accord nucléaire iranien et ceux qui s'opposent aux organisations internationales", a déclaré après la rencontre M. Zarif, ajoutant que l'Iran coopérait de "façon transparente" avec l'AIEA.

M. Lavrov a de son côté estimé que, "même si l'administration américain trouve cet accord mauvais, Washington n'a pas le droit de punir l'Iran", accusant les Etats-Unis de "manipuler" le Conseil de Sécurité de l'ONU. "Nous ferons tout pour que personne ne puisse détruire ces accords", a ajouté M. Lavrov au cours de cette conférence de presse commune.

Fin mai, les Etats-Unis ont mis fin à des dérogations qui autorisaient des projets nucléaires civils iraniens, ultime vestige de l'accord nucléaire. L'Iran, asphyxié par les sanctions, a déjà riposté depuis que les Etats-Unis se sont retirés de l'accord en s'affranchissant de plusieurs de ses engagements.

La Russie a promis mardi de soutenir fermement l'Iran contre les puissances occidentales, à l'heure d'une crispation des relations entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Téhéran."Il y a des développements actuellement à Vienne (siège de l'AIEA, NDLR) et des idées que nos amis occidentaux laissent flotter à New York" où siège le conseil de sécurité de l'ONU, a...