Nouvel appel à porter le masque en Iran, où les cas augmentent

Téhéran a de nouveau exhorté sa population à porter des masques en public alors que plus de 2.000 nouvelles contaminations et 75 décès supplémentaires ont été enregistrés vendredi dans le pays, le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient.

"La propagation du (nouveau) coronavirus dans la société a atteint un niveau tel que le port du masque devient nécessaire pour tout le monde", a déclaré Qassem Janbabaï, vice-ministre de la Santé. "Continuer à négliger les protocoles sanitaires pourrait conduire à de nouvelles vagues d'épidémie", a-t-il ajouté, dans un communiqué publié jeudi soir sur le site du ministère.

Les autorités ont à plusieurs reprises recommandé aux Iraniens de porter des masques dans les transports en commun, notamment dans le métro de Téhéran où de nombreux passagers continuent de voyager sans être masqués. L'agence semi-officielle Isna a publié vendredi une série de photos montrant des personnes, sans masque, dans des espaces publics de la province du Khouzestan (sud-ouest), durement touchée par la pandémie.

Selon la porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, 2.369 nouvelles contaminations ont été enregistrées au cours des dernières 24 heures, portant le total de cas confirmés à 182.545. Avec 75 décès supplémentaires en 24 heures, le bilan de l'épidémie en Iran atteint désormais 8.659 morts, a ajouté Mme. Sadat Lari à la télévision d'Etat.
Si une hausse des cas a été relevée, le gouvernement a néanmoins nié une aggravation de la situation, affirmant que la tendance de hausse des cas était le résultat d'une intensification du dépistage.
Des experts étrangers ainsi que certains responsables iraniens soupçonnent les chiffres officiels d'être largement sous-estimés.

Depuis l'annonce officiel des premiers cas en février, la République islamique tente de freiner la propagation du virus, sans jamais annoncer cependant de confinement de la population. Depuis avril, les autorités ont levé progressivement les restrictions qui avaient été imposées pour lutter contre la propagation de l'épidémie.