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Sport - Formule 1

Le retour du GP des Pays-Bas ne se fera pas en 2020

Poussée par le coronavirus, la discipline reine du sport automobile va limiter encore plus ses dépenses.

Le Grand Prix 2019 de Grande-Bretagne de formule un, qui s’est tenu le 14 juillet dernier sur le circuit de Silverstone. John Sibley/Reuters

Le Grand Prix des Pays-Bas, qui devait faire son grand retour dans le championnat du monde de formule un (F1) cette année, a été annulé à cause de la pandémie de coronavirus, ont annoncé hier les organisateurs de la course. En concertation avec la direction de la F1, l’organisation du GP des Pays-Bas, initialement prévu le 3 mai et qui avait été reporté dans un premier temps, « a dû conclure qu’il n’est plus possible d’organiser une course avec un public cette année », a indiqué l’instance sur son site internet. « Il a donc été décidé de reporter définitivement la course à 2021 », a poursuivi l’organisation du Grand Prix, qui devait se dérouler sur le circuit historique de la ville côtière de Zandvoort, précisant que tous les billets vendus restaient valables pour l’année prochaine.

Le GP des Pays-Bas, qui devait se tenir pour la première fois depuis 35 ans, est le quatrième annulé après ceux d’Australie, de Monaco et de France. Aucun GP ne s’est tenu depuis le début de l’année. La F1 espère lancer sa saison le 5 juillet par un Grand Prix en Autriche, à huis clos, et un second le dimanche suivant sur le même circuit de Spielberg, également à huis clos, avant deux courses, toujours sans public, à Silverstone en Grande-Bretagne.

Par ailleurs, poussée par les conséquences financières de la pandémie de Covid-19, la F1 va limiter encore davantage ses dépenses et introduire, pour la première fois, un système de handicap pour tenter de rapprocher les petites écuries des plus grandes. Le Conseil mondial du sport automobile, l’instance dirigeante de la F1, a entériné mercredi soir toute une série de mesures lors d’une réunion par vidéoconférence. Elles ont été adoptées à l’unanimité des écuries et des dirigeants de la discipline, après de longs mois de discussions et de désaccords.

Le report du début de la saison a entraîné une forte baisse des recettes pour les écuries et le promoteur de la F1, le groupe américain Liberty Media. Initialement fixé à 175 millions de dollars pour 2021, le plafond des dépenses va être finalement abaissé à 145 millions de dollars pour cette même année, 140 millions de dollars pour 2022, puis 135 millions de dollars pour 2023-2025, sur la base d’une saison de 21 courses, a indiqué la Fédération internationale de l’automobile (FIA) dans un communiqué. Ce budget annuel atteignait, selon des chiffres non officiels, près de 500 millions de dollars pour les écuries les plus importantes ces dernières années.

Si elle va entraîner des sacrifices pour les ténors du championnat, notamment en termes d’emplois, cette nouvelle réduction va donner satisfaction aux équipes du milieu de plateau et de fond du peloton qui n’arrivent pas à se rapprocher du trio de tête (Mercedes, Ferrari et Red Bull). Mercedes a remporté les six dernières éditions du championnat du monde et, outre la marque à l’étoile, seules Ferrari et Red Bull ont inscrit depuis 2014 leur nom au palmarès d’un Grand Prix. Et, pour la première fois donc, la F1 va également introduire un système de handicap pour les écuries les plus fortes. Il le sera par le biais des essais aérodynamiques (ATR). Non seulement ceux-ci seront réduits dès cette année, mais ils le seront encore davantage à partir de 2021 pour les équipes les mieux placées, alors que les moins bien positionnées au championnat du monde auront plus de latitude pour en effectuer. « Ce biais ATR sera linéaire entre P1 et P10 », a indiqué la FIA.

Le Conseil mondial du sport automobile a également décidé de mesures visant les composants transférables, c’est-à-dire ceux qui sont développés par une équipe mais peuvent être utilisés par une autre. Mercedes motorise non seulement ses propres voitures, mais aussi les Racing Point et les Williams et, à compter de l’an prochain, McLaren. Ferrari, elle, motorise également Haas et Alfa Romeo alors que Honda équipe les Red Bull et les Alpha Tauri. Renault ne va, à partir de 2021, motoriser que ses propres monoplaces. La crainte était de voir les plus grosses écuries contourner le plafond des dépenses en faisant développer des pièces à celles qu’elles motorisent et, inversement, ces petites écuries bénéficier de pièces développées par les plus grosses sans devoir les payer. La FIA a donc fixé des valeurs théoriques des composants transférables (TRC) pour 2021.

« C’est la F1 qui y gagne aujourd’hui. C’est un moment très important pour notre sport. La F1 n’était plus viable financièrement depuis un certain temps et toute inaction aurait mis en jeu son avenir et celui de ses participants », a souligné le PDG de McLaren, Zak Brown. La marque britannique, présente en F1 depuis 1966 et qui fabrique également des voitures de sport de prestige, vient d’annoncer le licenciement de 1 200 personnes, soit un quart de ses effectifs, en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur ses activités. Les mesures adoptées mercredi vont également donner satisfaction à des constructeurs comme Renault, dont la présence en F1 pourrait être menacée par le marasme actuel du marché automobile mondial.

Enfin, le Conseil mondial du sport automobile a également adopté pour 2020 des dispositions relatives aux épreuves « fermées » et « ouvertes ». Un calendrier révisé du championnat du monde est actuellement en préparation et de nombreuses épreuves, notamment en Europe, ne pourront se dérouler que si elles sont organisées à huis clos et avec un protocole sanitaire très strict.

Source : AFP

Le Grand Prix des Pays-Bas, qui devait faire son grand retour dans le championnat du monde de formule un (F1) cette année, a été annulé à cause de la pandémie de coronavirus, ont annoncé hier les organisateurs de la course. En concertation avec la direction de la F1, l’organisation du GP des Pays-Bas, initialement prévu le 3 mai et qui avait été reporté dans un premier temps,...

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