Le Courant du Futur met en garde contre un coup d'État contre Taëf

Le groupe parlementaire du Courant du Futur a mis en garde mardi, à l'issue de sa réunion hebdomadaire contre un "coup d'État contre Taëf et la formule libanaise", après que certaines voix, notamment celle du mufti jaafarite Ahmad Kabalan, ont prôné ces derniers jours une remise en cause du système communautaire ou la mise en place du fédéralisme.

"Les propos sur le fédéralisme placent le pays dans une atmosphère qui pendant des années a constitué un terrain fertile à la discorde civile. Nous rejetons ces propositions et mettons en garde contre les dangers de tout appel à un coup d'État contre Taëf et la formule libanaise", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion.

Dans le même sens, le leader des Forces libanaises Samir Geagea avait affirmé lundi son attachement à la "formule libanaise".  "Il est impossible que la formule libanaise meure, car à l'instant où elle disparaît, le Liban disparaît avec elle", a-t-il lancé.

Concernant la situation économique du pays, les députés du Futur ont affirmé qu'il était nécessaire de passer à une "phase de dialogue avec le FMI, qui attend du gouvernement une position unifiée et un programme clair qui ne sont pas soumis aux agendas de certains des partis au pouvoir".

Le gouvernement libanais a rappelle-t-on adopté un plan de redressement qui ambitionne de remettre sur pied dans un délai de cinq ans au moins, l’économie et le système financier du pays qui traverse sa pire crise depuis la fin de la guerre civile en 1990. Cette crise a poussé le Liban à faire défaut sur sa dette écrasante et à demander officiellement une aide au FMI. Les négociations avec l'institution viennent tout juste de commencer.