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Moyen-Orient - Coronavirus

La pandémie ne doit pas éclipser le réchauffement climatique, alerte l’ONU

Le virus va nous accompagner pendant « longtemps », avertit l’OMS.

Une vue aérienne d’un camion qui livre un cercueil dans un cimetière aménagé pour recevoir les victime du coronavirus, dans la région de l’Amazonie, au Brésil. Michael Dantas/AFP

De nombreux appels à mieux protéger la planète pour éviter de nouvelles « calamités » ont marqué la 50e Journée de la Terre, tandis que le président américain Donald Trump devait signer hier un décret limitant l’immigration face à la crise économique mondiale provoquée par le nouveau coronavirus.

Devenu premier foyer mondial de l’épidémie avec plus du quart des 177 000 décès recensés, les États-Unis paient comme les autres pays un prix fort, 22 millions d’Américains s’étant inscrits au chômage en quelques semaines. Accusé d’avoir longtemps minimisé la portée de la pandémie qui contraint plus de la moitié de l’humanité à rester confinée, M. Trump a indiqué suspendre pour au moins 60 jours l’attribution de cartes vertes offrant un statut de résident permanent. « Il serait injuste que les Américains soient remplacés par une main-d’œuvre venue de l’étranger », a justifié le locataire de la Maison-Blanche, qui briguera un deuxième mandat à l’automne. Mais contrairement à ce qu’il avait initialement laissé entendre, la mesure ne s’appliquera pas aux visas de travail temporaires.

Dans un monde à l’arrêt, les dirigeants cherchent toujours à juguler les effets d’une crise économique que le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation internationale du travail (OIT) décrivent comme la pire depuis 1945.

L’ONU s’est alarmée d’une « catastrophe humanitaire mondiale » : le nombre de personnes souffrant de famine risque de doubler en raison de la pandémie pour atteindre « plus de 250 millions d’ici à la fin de 2020 », selon elle.

Parallèlement, le Conseil de sécurité a commencé hier à travailler sur un projet de résolution corédigé par la Tunisie et la France, qui réclame « une coordination renforcée » face au Covid-19 et une « cessation des hostilités » dans les pays à son agenda, selon le texte obtenu par l’AFP.

Alerte à Lesbos

Aux États-Unis, comme en France ou au Royaume-Uni, de nombreux chômeurs doivent déjà se tourner vers les banques alimentaires. Les transferts d’argent, ressource financière cruciale des pays en développement, vont chuter de 20 % cette année en raison de la pandémie du coronavirus, a averti la Banque mondiale hier. Et la précarité sanitaire menace particulièrement les migrants massés sur les îles grecques, notamment à Lesbos, où une propagation du virus « équivaudrait à la mort », selon des manifestants réunis hier en sit-in.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé à des mesures immédiates de « décongestion » de ces camps et Médecins sans frontières (MSF) a préconisé à une « distribution de masques plus équitable » au profit des plus démunis, alors que cet équipement est l’objet d’une âpre lutte mondiale.

Dans ce contexte, l’ONU a sommé hier les pays à lutter contre le réchauffement climatique avec la « même détermination » que contre la pandémie de Covid-19, lors de la 50e Journée de la Terre. « Le changement climatique provoque déjà des calamités et d’autres vont encore arriver », a prévenu l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence onusienne.

Planète « polluée et pillée »

Le pape François a, pour sa part, souligné que la survie de l’humanité dépendrait de sa capacité à sauver la planète. « Nous l’avons polluée et pillée, en mettant en danger notre propre vie », a-t-il relevé.

À Delhi, comme dans le reste du monde, la baisse d’activité s’est immédiatement traduite par une chute de la pollution urbaine. « Nous n’avons jamais vraiment eu un air aussi propre », relève Anumita Roy Chowdhury du Centre pour la science et l’environnement de la capitale indienne. « C’est une expérience incroyable, mais nous devons en profiter et en tirer les leçons », estime-t-elle.

En Europe, comme aux États-Unis, la tentation est grande de relancer certaines activités économiques face au spectre de la récession. Mais « aller trop vite serait une erreur », a estimé mardi la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays a décidé entre autres de rouvrir certaines grandes surfaces.

Berlin et dix des 16 États fédérés allemands ont décidé d’imposer le port du masque dans les transports publics. Bars, restaurants, lieux culturels, terrains de sport y demeurent fermés. Écoles et lycées rouvriront progressivement.

Outre l’Allemagne, l’Autriche, la Norvège ou le Danemark sont engagés sur la voie de l’assouplissement de leurs mesures de confinement, tout en conservant des mesures de « distanciation sociale ».

Deuxième vague

L’Italie, la France et la Roumanie préparent aussi un prudent déconfinement, respectivement à compter des 3, 11 et 15 mai. Malgré des signes de décélération, la marque des 110 000 morts a été dépassée sur le Vieux Continent. L’Italie (25 085) et l’Espagne (21 717) sont les pays en Europe les plus atteints, suivis de la France (21 340) et du Royaume-Uni (18 100).

Berceau du coronavirus, parti de Wuhan fin 2019, la Chine craint aussi une deuxième vague épidémique. Dans le collimateur : les personnes venant de l’étranger. Face à cette menace, la métropole de Harbin, proche de la Russie, a renforcé hier ses mesures de restriction.

Lueur d’espoir : l’Allemagne a autorisé les premiers essais cliniques d’un vaccin, élaboré par la société BioNTech avec le laboratoire américain Pfizer. Un million de doses seront produites d’ici à septembre en parallèle de la poursuite des recherches, pour qu’en cas de succès, le vaccin soit rapidement disponible.

Enfin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), très critiquée par les États-Unis pour sa gestion de l’épidémie de Covid-19, a affirmé hier avoir alerté « au bon moment » sur l’urgence sanitaire internationale. Le monde est loin d’en avoir fini avec le nouveau coronavirus, a averti le directeur général de l’OMS. « Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps », a prévenu Tedros Adhanom Ghebreyesus. Aux États-Unis, un haut responsable de la santé publique, Robert Redfield, a dit redouter un épisode « encore plus difficile que celui que nous venons de vivre » l’hiver prochain, en raison d’une possible coïncidence avec la grippe saisonnière.

Source : AFP

De nombreux appels à mieux protéger la planète pour éviter de nouvelles « calamités » ont marqué la 50e Journée de la Terre, tandis que le président américain Donald Trump devait signer hier un décret limitant l’immigration face à la crise économique mondiale provoquée par le nouveau coronavirus.Devenu premier foyer mondial de l’épidémie avec plus du quart des...

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