La vallée de Bisri, dans le Chouf. Photo d'archives AFP / Joseph EID
Des activistes opposés au projet controversé de construction du barrage de Bisri, réaffirmé il y a deux semaines par le gouvernement, se sont rassemblés lundi sur le site, mettant notamment en garde contre les conséquences environnementales d'un tel barrage. Certains d'entre eux se sont symboliquement attachés aux arbres sur le site.
Le 4 avril dernier, le ministre de l'Energie, Raymond Ghajar, avait déclaré qu'un arrêt des travaux constituerait "un énorme gaspillage des fonds publics".
Le projet du barrage de Bisri est principalement financé par un prêt de la Banque mondiale et conçu pour alimenter Beyrouth en eau avec un stockage estimé à 125 millions de mètres cubes (une estimation que contestent de nombreux experts). Le projet avait été estimé à un coût d'un peu plus de 600 millions de dollars, mais selon une source qui suit de près le dossier, le budget réel atteindra pas moins de 1,2 milliard de dollars, et 997 millions seraient d’ores et déjà réservés à cet effet. Ce projet a provoqué de nombreuses manifestations avant et pendant le soulèvement libanais lancé le 17 octobre dernier. Les contestataires dénonent les retombées de la construction du barrage dans une vallée riche en biodiversité.
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