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Culture - RENCONTRE

Message d’espoir à travers la musique de Steve Barakat

L’artiste présente son hymne « Motherland » pour célébrer le centième anniversaire de la déclaration du Grand-Liban.

Steve Barakat. Photo DR

À 46 ans, Steve Barakat s’est taillé une place au soleil dans le monde de la musique. Né au Québec, le pianiste, chanteur et compositeur est retourné au Liban, terre de ses ancêtres, pour y présenter un hymne intitulé Motherland, à l’occasion du centième anniversaire de la proclamation du Grand-Liban. L’artiste, dont l’activité a des embranchements multiples, mène une carrière musicale qui l’a propulsé dans la cour des grands avec une audience internationale.

À son actif déjà, plusieurs albums dans les bacs avec des labels de renom dont Sony, Universal Music Group. Il est par ailleurs ambassadeur de l’Unicef au Canada, organisation pour laquelle il a composé l’hymne international intitulé Berceuse.

Musicien polyvalent et créatif, il a donné des concerts aux quatre coins du monde avec une pléiade d’artistes, aussi bien canadiens qu’étrangers, et des ensembles prestigieux, dont le Chœur de l’Armée rouge ainsi que l’Orchestre philharmonique de Tokyo.

Dès l’âge de 4 ans, les notes et les gammes avaient littéralement happé ce musicien précoce dans leur tourbillon et leur sillage. Musique classique et jazz étaient ses premiers horizons. « Pour le piano, j’aime Chopin, Bach et les compositeurs russes, entre autres, Rachmaninov, Tchaïkovski et Prokofiev », confie-t-il avant d’ajouter : « D’ailleurs, ma fille Victoria est canadienne-russe, mais libanaise de cœur ! »

Le Liban est constamment à la pointe de ses préoccupations. Sa musique est un mélange de l’univers symphonique avec le piano, ponctué par les interventions des instruments traditionnels locaux tels le « oud », le « nay » et les percussions. On retrouve ce métissage dans la pièce Motherland qu’il veut présenter en ce printemps au Liban et dont le tournage du clip se déroule dans les paysages et l’environnement du pays du Cèdre. Une grande vadrouille entre mer, montagne, ciel souvent azuré et notes luminescentes.

Il faut du courage, du cœur et de l’amour pour entreprendre cette téméraire équipée. Arrivé il y a quelque temps au Liban, en pleines crises économique, politique, sociale et du singulier règne du coronavirus, quelles impressions pour cet enfant dont les racines sont chevillées ici ?

« Ce n’est pas mon premier voyage au Liban, dit-il, car j’ai rencontré déjà le président Michel Sleiman en 2009 à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant et du 20e anniversaire de la Convention des droits de l’enfant dans le cadre du lancement de l’hymne de l’Unicef dédié justement aux enfants du monde. C’est vrai qu’actuellement le décor partout au monde a changé, et c’est vrai que dans ce chamboulement, je ne suis pas un banquier ni un politicien, mais un compositeur ! C’est un grand moment de réflexion et de tension qui demande de l’union. C’est une opportunité pour penser d‘une manière commune et collective afin de rester positif ! »

Le flambeau du Liban

Et le musicien de raconter la genèse de Motherland. « Les paysages remarquables du Liban, les gens extraordinaires et la population qui vit dans ce pays et partout dans le monde m’ont inspiré de créer cet hommage musical. Ce sont mes ancêtres libanais qui ont nourri ma passion et mon amour pour la vie et la musique. Il est temps maintenant de rendre la faveur en offrant cet hymne pour marquer cette occasion historique de la naissance du Grand Liban. Mon souhait sincère est qu’il envoie un message de paix et d’espoir. »

Motherland portera en clair le flambeau du Liban à travers les performances de plusieurs musiciens libanais, dont Rony Barrack pour les percussions, Wissam Abdelnour pour le oud et Joseph Karam pour le nay. Participe également à cette performance l’Orchestre philharmonique de Prague dirigé par le maestro britannique Nic Raine. Orchestre qui a une longue association avec le Liban après avoir collaboré avec Julia Boutros, Carla Chamoun et Aleph…

Pour l’aspect technique, l’enregistrement est le travail de l’ingénieur Jan Holzner, détenteur d’un Grammy et qui a supervisé, entre autres, les modulations et inflexions de voix sur platine d’Adele et de Toni Braxton…

Déjà en tournage, cet hymne sera officiellement publié incessamment en ce printemps 2020 dans le monde entier sur toutes les plates-formes numériques.

Le clip, réalisé par Badry Moujais « offrira à voir des paysages libanais emblématiques et sans nul doute soulignera l’ouverture culturelle et la joie de vivre uniques du peuple libanais que rien ne ternit, ni les déroutes économiques, sociales, politiques, ni même le confinement actuel », indique Steve Barakat.

Voilà donc un vrai et indéfectible message d’amour pour une patrie, une terre, un pays. Message évident de paix et d’espoir pour toujours renaître des cendres, tel un phénix.

On souhaite bon vent à ces musiciens, à cette partition, à cette musique ainsi qu’aux images de ce clip qui offrira la nature profonde d’une terre de beauté, de créativité, d’accueil, d’hospitalité, de générosité et de bienveillance. Malgré tous les incroyables revers, faillites, effondrements, déchéances et bavures que nous vivons ! Et dire que l’espoir vient de la musique, source de douceur, d’apaisement et de consolation…

À 46 ans, Steve Barakat s’est taillé une place au soleil dans le monde de la musique. Né au Québec, le pianiste, chanteur et compositeur est retourné au Liban, terre de ses ancêtres, pour y présenter un hymne intitulé Motherland, à l’occasion du centième anniversaire de la proclamation du Grand-Liban. L’artiste, dont l’activité a des embranchements multiples, mène une...

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