Le ministère libanais de la Santé a publié vendredi une mise au point concernant le suivi du patient atteint du coronavirus actuellement traité à l'hôpital Notre-Dame des Secours de Jbeil, critiquant copieusement la gestion de ce cas par l'établissement hospitalier.
Accusant certaines parties de "porter atteinte au ministère" avec leurs critiques, le ministère a justifié le retard pris pour l'analyse, à l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, des échantillons envoyé par l'hôpital de Jbeil. "Conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les analyses devaient normalement se limiter aux cas de personnes venues de régions endémiques et l'Egypte (où se trouvait le patient avant son retour au Liban, ndlr) n'en fait pas partie", a précisé le ministère. Il a souligné avoir toutefois approuvé l'analyse des échantillons dès le jour suivant l'hospitalisation du malade. Et de critiquer l'hôpital jbeiliote de ne pas avoir pu mener des tests "comme cela est normalement le devoir de tout établissement hospitalier universitaire".
Le ministère de la Santé a encore accusé l'hôpital Notre-Dame des Secours d'avoir "accumulé les fautes", notamment en ne soignant pas directement "de manière professionnelle" la personne contaminée, ce qui a provoqué une dégradation de son état de santé. Il a encore reproché à l'établissement l'état grave dans lequel se trouvait le patient, qui se trouvait en état d'asphyxie, à son arrivée à l'hôpital Rafic Hariri après son transfert.
"En ces temps difficiles que traverse le pays, il est temps pour les hôpitaux privés, qui ont profité pendant des années de financements du ministère de la Santé, d'assumer leurs responsabilités", conclut le communiqué de la Santé.
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