"Arrêtez de financer le barrage de Bisri", est-il écrit en arabe et en anglais sur une pancarte brandie lors d'un rassemblement devant le siège de la Banque mondiale, le 25 février 2020 à Beyrouth. Photo Blandien Lavignon
Entre 200 et 300 contestataires et militants écologistes se sont rassemblés mardi soir dans le centre-ville de Beyrouth devant le siège de la Banque mondiale (BM), principal bailleur de fonds du projet controversé de construction du barrage de Bisri, dans le caza de Jezzine (Liban-Sud).
La BM finance ce projet avec un prêt de 474 millions de dollars. Ce barrage devrait être exécuté par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) sur six millions de mètres carrés dans l’une des plus belles vallées du Liban. Les détracteurs du projet déplorent non seulement la destruction programmée de la vallée – qui compte des terres agricoles très fertiles et une biodiversité remarquable – mais aussi la perte d’un patrimoine bâti traditionnel inestimable.
"Nous sommes là pour faire entendre notre voix, pour leur demander de faire attention à ce que la BM était en train de faire (...) Aucune étude sérieuse sur les coûts et les bénéfices de ce projet n'a été menée", se plaint une manifestante, interrogée par notre journaliste sur place Blandine Lavignon, dénonçant les conséquences environnementales de ce projet.
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