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Moyen-Orient

Onze villes en quarantaine en Italie pour contenir une nouvelle épidémie

Un cycliste portant un masque dans les rues désertes de Codogno en Italie. Flavio Lo Scalzo/Reuters

Les 52 000 habitants de 11 villes dans le nord de l’Italie se sont réveillés hier en quarantaine, avec interdiction d’entrer et de sortir de leur zone, après une brusque multiplication des cas de nouveaux coronavirus et les trois premiers décès d’Européens sur le continent.

Le gouvernement a adopté samedi soir un décret-loi très strict qui met à l’isolement 11 villes, 10 en Lombardie (région de Milan, Nord-Ouest) et 1 près de Padoue en Vénétie (région de Venise, Nord-Est). « Ni l’entrée ni la sortie ne seront autorisées sauf dérogation particulière », a annoncé le Premier ministre Giuseppe Conte, précisant qu’environ 52 000 personnes sont concernées. Le principal foyer de ce qui pourrait être une épidémie autochtone de Covid-19 en Europe, inédite à cette échelle, se trouve autour de Codogno, une localité de 15 000 habitants dont beaucoup travaillent aux alentours ou à Milan, à 60 km de là. Arrivés de Milan par l’autoroute, des journalistes ont vu hier des voitures entrant et sortant de Codogno et du village voisin de Castelpusterlengo où une file s’est formée devant un supermarché Lidl. Les clients entrent par groupe de 40 personnes, pratiquement tous portent des masques.

Des policiers, appartenant à une dizaine de brigades venues de tout le Nord, ont expliqué qu’ils mettaient en place « un périmètre très large » autour des villes concernées qui permettra toutefois les déplacements des populations à l’intérieur de la zone. Tout en appelant la population à observer une sorte d’autoquarantaine, le gouvernement a prévu des sanctions allant jusqu’à trois mois de réclusion en cas d’infraction à ces limitations. Samedi soir, le chef de la protection civile Angelo Borelli avait annoncé 76 nouveaux cas autochtones, dont trois décès, venus s’ajouter à trois patients soignés à Rome (dont un guéri) qui avaient, eux, contracté ce virus de pneumonie virale hors d’Italie.

Mais dimanche, le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, membre de la Ligue (extrême droite), a évoqué des chiffres supérieurs, avec « plus de 100 cas » dans le pays dont 89 en Lombardie, réclamant « des contrôles accrus aux frontières ». Et le patron de la région de Vénétie Luca Zaia a annoncé hier un bilan de 25 contaminés dont 19 autour du deuxième foyer italien identifié, le village de Vo’ Euganeo près de Padoue.

Le patient 1 pour la Lombardie est un homme de 38 ans, Mattia, cadre de la multinationale américaine Unilever qui a un site important près de Codogno, à Castelpusterlengo, où 120 des salariés sur 160 ont été testés. Sa maladie est un mystère, car il est exclu qu’il ait été contaminé par l’un de ses amis revenu de Chine en janvier. « Sur la base des tests effectués, (l’ami) n’a pas développé les anticorps », a indiqué le ministre adjoint de la Santé, Pierpaolo Sileri.

Très sportif, le patient 1 a participé à plusieurs marathons début février. Involontairement, il a contaminé sa femme enceinte de 8 mois, un ami avec lequel il jouait au foot et trois habitués d’un bar local. Les autres cas du foyer sont des médecins, des aide-soignants et des patients de l’hôpital de Codogno qui ont infecté leur entourage.

Fermeture de tous les lieux publics dont les entreprises et établissements scolaires, annulation d’événements culturels et sportifs, et des excursions scolaires dans toute l’Italie et à l’étranger... Le gouvernement a pris les mesures de confinement pour tenter de mettre sous cloche une partie de la Lombardie et de la Vénétie pour freiner l’épidémie.

Trois matches de championnat de Serie A prévus dimanche ont été reportés – Inter-Sampdoria, Atalanta-Sassuolo et Vérone-Cagliari. Les universités de ces deux grandes régions seront fermées par précaution. Dans le principal foyer, à Codogno et neuf localités voisines, tous les lieux publics (bars, mairies, bibliothèques, écoles), sauf les pharmacies, sont fermés depuis vendredi soir.

L’autre zone de contamination est Vo’ Euganeo où a été annoncé vendredi le tout premier décès d’un Européen victime du virus, un maçon italien de 78 ans nommé Adriano Trevisan. Une femme du même âge est morte près de Codogno la nuit suivante.

Source : AFP

Les 52 000 habitants de 11 villes dans le nord de l’Italie se sont réveillés hier en quarantaine, avec interdiction d’entrer et de sortir de leur zone, après une brusque multiplication des cas de nouveaux coronavirus et les trois premiers décès d’Européens sur le continent.Le gouvernement a adopté samedi soir un décret-loi très strict qui met à l’isolement 11 villes, 10 en...

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