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Sport - Football / Ligue des champions

Atalanta, ou la revanche des antihéros

Bergame corrige Valence, Leipzig surprend Tottenham.

Sous pression de Duvan Zapata (à gauche), attaquant colombien de Bergame, le gardien de but espagnol de Valence, Jaume Domenech (à droite), effectue un bond spectaculaire pour dévier le ballon de ses filets. Vincenzo Pinto/AFP

Ambiance de putsch en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (C1) : 24 heures après la défaite du tenant du titre sortant, Liverpool, les novices de l’Atalanta Bergame ont infligé une correction (4-1) au Valence CF, mercredi tard la nuit, tandis que Tottenham, finaliste malheureux de l’édition 2019, s’est incliné (1-0) à domicile contre le RB Leipzig, qui débutait lui aussi à ce niveau de la compétition.

Première participation et premier huitième de finale géré avec maestria : l’Atalanta et sa bande d’improbables héros poursuivent leur histoire d’amour avec la C1 et peuvent désormais croire aux quarts de finale. « On ne se met pas de limites », a d’ailleurs reconnu après la partie le petit attaquant argentin Alejandro (Papu) Gomez, capitaine et seul joueur vedette, avec Josip Ilicic – auteur du deuxième but –, du groupe de sans-grade qui est en train de se révéler à l’Europe du football. Face à Valence, Hans Hateboer a marqué un doublé et Remo Freuler a inscrit un but magnifique. Vous n’avez jamais entendu parler d’eux ? C’est normal. Le premier est arrivé en janvier 2017 de Groningue contre un million d’euros et le second a débarqué un an plus tôt, en provenance de Lucerne pour deux millions d’euros. Avec les tout aussi méconnus Timothy Castagne, Robin Gosens ou Rafael Toloi, ils sont pourtant d’une certaine façon les symboles de la progression de la Dea (la déesse), le surnom de l’Atalanta.

Club modeste et provincial, toujours resté dans l’ombre des deux géants milanais (la capitale lombarde est située à moins de 50 kilomètres de Bergame), l’Atalanta a en effet trouvé ces dernières saisons un équilibre et un modèle qui lui ont permis de venir jouer à la table des grands clubs italiens, puis sur la scène européenne. Réputé pour la qualité de son centre de formation, l’Atalanta a aussi excellé ces dernières saisons dans le scouting et le recrutement de joueurs à bas coût. Certains ont été revendus très cher (Kessié, Mancini, Cristante ou Kulusevski – ce dernier rejoindra la Juventus la saison prochaine), d’autres ont trouvé leur place dans le onze de départ, à l’image des précédents cités ou de Marten De Roon et José-Luis Palomino, passé par le FC Metz.

L’effet « Gasp »

Au bout du compte, l’Atalanta joue les trouble-fêtes avec la treizième masse salariale de Serie A (36 millions d’euros), soit moins que Cagliari ou Bologne et à peine plus que le salaire annuel de Cristiano Ronaldo (31 millions d’euros). Le miracle a été rendu possible par les choix du président Antonio Percassi, ancien joueur du club devenu homme d’affaires millionnaire, mais surtout grâce au travail de l’entraîneur Gian Piero Gasperini, qui a trouvé à Bergame sa revanche sur le football d’élite.

Il y a en effet une certaine ironie à voir l’Atalanta amener 45 000 spectateurs (Bergame compte 120 000 habitants) au stade San Siro pour un huitième de finale de Ligue des champions, là où l’AC Milan et l’Inter Milan n’ont plus mis les pieds depuis 2014 et 2012. Car après avoir fait des miracles à Crotone et au Genoa, Gasperini avait été choisi en 2011 par l’Inter… qui ne lui a pas laissé plus de cinq matches avant de l’écarter. Celui que l’on surnomme « Gasp » est alors redescendu d’un cran, d’abord à Palerme puis de nouveau au Genoa, avant de mener l’Atalanta à des hauteurs jamais atteintes. Avec lui, l’autre club nerazzurro a décroché deux 4es places en trois ans en Serie A, une participation à l’Europa League et l’apothéose de la Ligue des champions cette saison.

La C1 a d’ailleurs toutes les chances d’être encore au rendez-vous en mai prochain, le club bergamasque étant actuellement 4e du championnat italien, avec 6 points d’avance sur un AS Rome en pleine crise.

Et tout ça avec la manière, puisque l’Atalanta, qui propose un football moderne, intense et offensif, est de très loin la meilleure attaque de Serie A (63 buts inscrits en 24 matches, contre 55 à la Lazio Rome et 49 à l’Inter Milan). De quoi s’attirer les compliments : « L’Atalanta est aujourd’hui la fierté du football italien, ce que notre foot a de plus beau », a écrit hier la Gazzetta dello Sport dans un éditorial.

Source : AFP

Ambiance de putsch en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (C1) : 24 heures après la défaite du tenant du titre sortant, Liverpool, les novices de l’Atalanta Bergame ont infligé une correction (4-1) au Valence CF, mercredi tard la nuit, tandis que Tottenham, finaliste malheureux de l’édition 2019, s’est incliné (1-0) à domicile contre le RB Leipzig, qui débutait...

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