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Syrie: les déplacements à Idleb les plus massifs depuis le début du conflit, selon l'ONU

Ces dernières semaines, des correspondants de l'AFP ont vu des cortèges de voitures et de camionnettes transportant des civils fuyant les combats à Idleb, emportant avec eux matelas, ustensiles de cuisine, couvertures et tapis de jute. AFP / Rami al SAYED

La vague de déplacements dans le nord-ouest de la Syrie, où près de 700.000 personnes ont fui une offensive du régime et de son allié russe, est la plus importante depuis le début du conflit en 2011, a indiqué mardi l'ONU.

"Depuis le 1er décembre, quelque 690.000 personnes ont été déplacées de leurs maisons à Idleb et dans les zones environnantes", a précisé à l'AFP David Swanson, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha). "Il s'agit du nombre de déplacés le plus élevé sur une telle période, depuis que la crise syrienne a commencé il y a près de neuf ans", a-t-il ajouté.

Cet exode massif a été provoqué par une offensive du régime, soutenu par l'aviation russe, lancée en décembre contre les jihadistes et les rebelles qui dominent encore la région d'Idleb.

Ces dernières semaines, des correspondants de l'AFP ont vu des cortèges de voitures et de camionnettes transportant des civils fuyant les combats, emportant avec eux matelas, ustensiles de cuisine, couvertures et tapis de jute. La plupart d'entre eux se dirigent vers le nord de la province d'Idleb, près de la frontière avec la Turquie, une zone relativement épargnée par les violences.

"Les camps de déplacés sont surpeuplés", a déploré mardi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). "De nombreuses écoles et mosquées sont remplies de familles déplacées. Trouver une place dans un bâtiment encore en construction est devenu quasi-impossible", ajoute l'agence onusienne.

Un peu plus de la moitié de la province d'Idleb et des secteurs attenants des régions d'Alep, Hama et Lattaquié, restent dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda).
 Le secteur accueille aussi d'autres groupuscules jihadistes et des factions rebelles affaiblies.

La moitié des trois millions d'habitants d'Idleb sont ainsi des Syriens ayant déjà fui d'autres régions du pays reconquises ces dernières années par le régime.

Déclenché en mars 2011 avec la répression par Damas de manifestations antigouvernementales, le conflit syrien s'est transformé en une guerre complexe qui a fait plus de 380.000 morts.
Plus de la moitié de la population d'avant-guerre a été déplacée à l'intérieur du pays ou a été contrainte de fuir à l'étranger. Selon l'ONU, le nombre de réfugiés s'élèvent désormais à 5,5 millions, contre plus de 6 millions de déplacés internes.
Il s'agit de la plus grande vague de déplacements au monde depuis la Seconde Guerre mondiale.
La vague de déplacements dans le nord-ouest de la Syrie, où près de 700.000 personnes ont fui une offensive du régime et de son allié russe, est la plus importante depuis le début du conflit en 2011, a indiqué mardi l'ONU."Depuis le 1er décembre, quelque 690.000 personnes ont été déplacées de leurs maisons à Idleb et dans les zones environnantes", a précisé à l'AFP David Swanson,...